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Despo Rutti

Despo Rutti

Biographie

Despo Rutti de son vrai nom Pascal Trésor Azusimba (né le 26 juin 1982 à Kinshasa) est un rappeur françaisoriginaire de la République démocratique du Congo.

 

Moins que pour remplir les dancefloor ou encore faire plaisir aux oreilles de l’auditeur grâce à d’éventuelles cascades syllabiques ou lyricales stériles, Despo Rutti « Rutt’s » dresse un portait très dur et très controversé sur les effets de l’hypocrisie morale, humaine, politique, et même urbaine.

Né à Kinshasa (République démocratique du Congo) sous le règne du président Mobutu le 26 juin 1982, il vit entre le Congo (Brazzaville) où sa grand-mère possède des affaires et Kinshasa chez ses oncles maternels, du fait d’un père absent depuis sa naissance.

Il partage sa date de naissance avec celle de l’écrivain martiniquais Aimé Césaire et avec celle du décès du footballeur camerounais Marc-Vivien Foé au stade de Gerland à Lyon, tous deux des personnalités qu’il appréciait particulièrement. Le premier pour sa lutte pour le respect des minorités et le second pour son calme et son respect ancestral pour l’adversaire malgré son gabarit imposant.

Il fait brutalement le lien entre la musique, le vice et la violence du fait d’avoir eu une chambre dans l’arrière-cour du maquis-bar de sa mère. En effet après l’école son univers d’enfant était inconsciemment envahi par celle des adultes (bagarres sanglantes, alcool, rumba, extravagance, prostituées…), on peut alors comprendre que l’apologie de la moralité ne fasse pas partie de ses priorités. C’est sans doute la vente de bières qui a payé son billet d’avion pour la France en 1992, il arrive à la Fourche dans le XVIIIème arrondissement de Paris, dans un studio de 27 m². À l’époque déjà il comprend mal comment les africains peuvent abandonner une parcelle de 300 m² pour des appartements aussi petits, avant de comprendre que les deux pays dans lesquels il faisait des allers retours n’étaient pas loin de se plonger dans des guerres civiles.

En 1994, il déménage pour Saint-Denis : l’appartement est plus grand, mais le voisinage est moins sûr selon son père. En 1996 il emménage aux Pavillons sous Bois, à la Sainte-Anne. C’est là qu’avec des potes il se met à rapper, à l’époque déjà il se cherche un style pour se différencier des autres. Fan de NTM, du Ministère AMERet d’IAM comme une grande partie des jeunes de banlieue, il rencontre Anansi au lycée Félix Faure à Pantin ou ils forment un groupe qui ne tiendra pas vraiment au fil du temps. Mais même si ce groupe n’existe plus aujourd’hui les deux rappeurs sont devenus des amis très proches par ce qu’ils ont vécu dans la rue.

En 1999 il enregistre ses premiers titres : « Tout c’que j’n’aurais pas » et « Les reufs meurent ». Quelque temps après, au studio Bungalow de Shadow (Les Derniers Messagers), un Black Dragon de Rueil-Malmaison qui a eu l’oreille assez développée pour croire dur comme fer que Despo occupera une place non négligeable dans le rap français de demain. Des divergences dans les ambitions et d’opinion de chacun et surtout dans les choix artistiques de Despo l’ont contraint à se retrouver seul avec sa folie musicale, le léchage de bottes pour être pistonné pour une compile quelle qu’elle soit ne faisait et n’a jamais fait partie de ses jokers pour percer dans la musique.

En effet l’underground est rempli de « familles » et chacune des familles invitera d’abord sur ses projets les « têtes d’affiches » puis leurs potes. Déçu des réalités du milieu rap il arrête de rapper en 2001. En 2003 il tombe sur une compilation dans laquelle un de ses morceaux fantômes figure.. « J’rap 4 My Niggas » sans avoir eu à démarcher quoi que ce soit.

Il contacte alors le producteur de la compil’ Fabrice Yahiaoui (aujourd’hui acteur) pour le remercier d’avoir mis son morceau juste parce qu’il avait apprécié sa musique. Les connexions qui se font par la suite avec le label Hématome Concept (Tandem, Kazkami, …) et plus particulièrement avec KoKo et BGL(southcide 13), des proche de Yahiaoui, donneront lieu aux apparitions dans les compilations « Résurrection »« Patrimoine du Ghetto » de Jo le Balafré. Son apparition sur la compilation« Hostile 2006 » avec le morceau « Arrêtez » marque un gros tournant dans sa carrière car c’est grâce à ce son que son public commence à s’élargir.

Ce morceau et son clip seront largement commentés dans les halls, dans les maisons de disques et sur les forums web du fait de sa violence, autant dans les propos qu’il y tient que du clip au synopsis digne d’une revendication indépendantiste tchétchène filmée. (cagoule, arme de guerre et de poing, attitude intimidante, exécution, etc.)

Quand les rappeurs ayant pour but d’utiliser ce genre de visuels pour se donner une image de rappeurs de rue violents et crédibles, Despo Rutti s’en sert pour dire« Arrêtez ce bordel, arrêtez les joints dans les halls les gars il y a ma daronne qui passe ! Arrêtez les viols, vous m’avez rendu violent avec vos films d’action… »

Despo Rutti a un style atypique qui se caractérise par une interprétation chargé d’émotion, de cynisme, de provocation et surtout de vérités crues décrite sans chercher à arrondir les angles. Le rappeur Despo Rutti partage une certaine agressivité dans ces textes. Cette agressivité ne doit pas être hâtivement confondue avec de la vulgarité, il s’agit simplement d’un style d’écriture spécifique. C’est un rap difficile à écouter un jour de fête, et déconseillé aux utopistes et aux hypocrites. Ceux qui “ne comprennent pas” son style diront qu’il ne rappe pas correctement et ceux qui le “comprennent” diront qu’il a apporté un souffle de renouveau dans le rap de France. Despo Rutti est aussi connu pour avoir des prises de positions philosophiques précises : une certaine hostilité à l’égard de la religion, c’est le cas dans des morceaux tels que Arrêtez et Innenregistrable. Cependant, Despo Rutti explique qu’il réfute la religion et non pas la spiritualité.

Après avoir répondu présent sur des compilations des plus en vue, des collaborations avec des artistes confirmés comme Stomy Bugsy, Lino (Ärsenik), Tandem, etc. Il signe sur Soldat Sans Grade Records et sort « Les Sirènes du Charbon » le 28 novembre 2006, un double CD, un EP 9 titres + un street album mixé par DJ Boudj (exSniper). On y retrouve des titres comme « Arrêtez », le morceau coup de poing sur lequel il pose un constat assez dur et fataliste sur plusieurs situations complexes, douleurs de croissance illustre son côté écorché vif et ses douleurs intérieures, sa vie, nonchalant est à considérer comme le morceau « Des regrets » ou encore « Le repos du guerrier », sort ta carte l’appel au vote contre Nicolas Sarkozy en 2007, un texte qui montre son côté engagé et dénonciateur, « Le silence des macaques »décrit les agressions raciales verbales ou physiques que peuvent subir les noirs de France, en se basant sur l’agression de Eunice Barber au stade de France, une interview de l’athlète médaille d’or figure entre chaque couplets notamment, puis enfin le titre « Les Sirènes du Charbon » qui dénonce les inégalités sociales et dresse un constat alarmant sur l’engrenage social et le harcèlement du pouvoir d’achat qui empêche aux jeunes des quartiers ou des jeunes pauvres tout simplement d’honorer leur éducation et le respect des lois d’une justice à deux vitesses.

Suite au bouche à oreilles le « buzz » remonte jusqu’au siège d’un syndicat de police. En effet, le visuel du CD qui illustre un enfant d’environ 5 ans sur un vélo entourés de 4 CRS lors des expulsions d’immigrés du gouvernement Villepin le rappeur des Pavillons sous Bois est condamné à verser aux 4 CRS 40 000 euros pour atteinte aux liberté individuelles et aux droit à l’image, le procès est toujours en cours.

Il sort début 2010 « Convictions Suicidaires », son premier album qui traite des sujets les plus tabous de la société française, sa définition de l’identité nationale, son avis sur Dieu et le Diable, sur la rébellion économique, sur l’article 122-7 du code pénal concernant la légitime défense etc. Son album a été l’un des plus attendus du rap français. L’album conviction suicidaire s’est vendu à 2 400 la première semaine, malgré une très bonne critique de médias hip hop.

En novembre 2011 sort la mixtape « Discographie parallèle » mixée par DJ Uka qui regroupe des chansons, solos et collaborations avec d’autres artistes, hors albums de Despo Rutti, en attendant la sortie du 2e album « Les Funérailles Des Tabous » courant 2012.Il en sort un extrait nommé apocalypto début 2012.

Il annule finalement l’album pour former un trio avec Guizmo & Mokless de la Scred Connexion et sorte un premier EP avant leurs album.

 

Source : Wikipedia

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