Booba et Elia en parfaite symbiose dans le clip “Grain de sable”

Son album n’est bien entendu pas passé inaperçu le 5 mars dernier. Teasé depuis de longs mois, l’ultime projet de Booba a fait l’effet d’une bombe sur les réseaux sociaux le jour de sa sortie. Comme en témoignent ses 39 118 exemplaires vendus (seulement en streaming) en première semaine, le plaçant à ce moment là à la première place du top charts. Ultra a également été l’album le plus streamé au monde le jour de sa sortie sur la plateforme Spotify. Des chiffres éloquents démontrant toute l’influence de B20 depuis son début de carrière il y a de cela plus d’une vingtaine d’années. Mais il est désormais temps de passer le flambeau, raison pour laquelle le rappeur du 92i a laissé une grande place à ses artistes signés sur son label. SDM, JSX, Bramsito ou encore Elia. Tous ces nouveaux talents dénichés par le Duc de Boulogne ont participé avec succès à cet album.

Aujourd’hui, c’est bien la dernière citée qui est au centre de l’attention. Car contrairement à ses “recrues” précédentes, c’est une jeune femme de 20 ans qui a été choisie par Booba pour représenter 7Corp. A la recherche d’une voix douce et envoûtante, il est allé déniché une nouvelle perle rare dans le paysage urbain, pour le plus grand bien de nos oreilles. C’est ainsi qu’on la retrouve sur le titre mélodieux Grain de sable dont la composition pop est l’œuvre du pianiste Paul Redon. Les deux artistes se sont envolés le temps d’un morceau à l’aide de deux voix parfaitement en accord avec le thème du morceau : un amour déchu. Tout en employant un champ lexical de la mer et des navires (qui font écho à la Piraterie bien entendu) comme le visuel l’atteste fortement.

Un clip rempli de poésie qui accompagne fort logiquement des paroles pleines de sens. Si l’art de la formulation a toujours été l’un des fils conducteurs de la carrière de l’auteur de l’album Temps Mort, son talent semble fructifier avec les années. Sa prestation parle pour lui, surtout lorsque Booba nous lâche des récits très imagées qui ont bâti sa notoriété, à l’image de cette phrase : « J’ai l’œil crevé, une jambe de bois, c’est plus long quand je fais les 100 pas ». Une punchline qui traduit à elle seule la longévité impressionnante de celui qui enfile désormais la casquette de producteur au travers du label 92i. Et comme « La piraterie n’est jamais finie », sans doute faut-il s’attendre à voir B20 nous envoyer d’autres extraits de ce qui devrait être son dernier album avant de tirer sa révérence.