Walid se livre sans concession dans le morceau “Cités d’or”

Walid nous offre un titre des plus introspectif avec “Cités d’or“. Qualifié de prodige du rap par un certain Lacrim alors qu’il n’était encore qu’un adolescent, le rappeur de Sevran a bien grandi, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a pris du niveau. L’artiste progresse à pas de géant vers les sommets. Le sevranais a d’ailleurs deux projets à son actif, dont le dernier en date “Fœtus” sortie à l’automne. Un opus qui a fait suite à “La vie en grand” paru sur le label de son mentor Lacrim. La musique l’a bercée depuis l’enfance, à tel point qu’il ne se voit réussir dans aucun autre secteur. A une époque où les coups de feu deviennent récurrents, il tenait à rendre hommage à ceux malheureusement parti bien trop tôt.

Selon lui, seule deux chemins se dressent au devant des jeunes de cités et dans tous les cas l’issue est défavorable. Il exprime ses regrets quant à la situation, puisque même les mineurs se lancent dans le commerce illicite de nos jours. Pour promouvoir les nombreux talents gâchés dont regorgent les quartiers populaires, Walid utilise une voix autotuné qui s’accommode très bien avec la thématique du son. Le clip est jonché de plusieurs images marquantes, comme ce jeune homme étalé sur le sol qui semble mal en point, ou encore un enfant qui tient un calibre dans ses mains. Autre scène très significative, ces jeunes garçons qui défilent pour insérer leurs visages dans un cadre photo aux bordures dorés. Une manière de les mettre en valeur de façon métaphorique.