SCH et Freeze Corleone libèrent le visuel tant attendu de “Mannschaft”

Quand deux des rappeurs les plus plébiscités de 2020 se réunissent sur un seul et même titre, ça ne peut que garantir une masterclass à tous les niveaux. Plus que ce morceau, c’est bien l’album JVLIVS II sur lequel toutes les attentions sont focalisées. Il s’est avéré être à la hauteur des attentes grâce à son story-telling autour de l’univers mafieux déjà présent sur le Tome 1 et qui coule de source dans cette suite. Dévoilé le 19 mars, l’opus a d’ores et déjà été salué par la critique et le public rap dès sa sortie. Ces réactions ont également été ressentis sur les chiffres de ventes faramineux : disque d’or en seulement 4 jours et plus de 63 000 ventes en première semaine. Mais si un son a particulièrement attiré l’attention des fans de rap sur tous les réseaux sociaux, c’est la collaboration avec Freeze Corleone.

Première connexion entre ces deux artistes aux musicalités concordantes, pourtant le résultat pourrait nous faire croire qu’ils collaborent depuis déjà un long moment. En effet, on sent un réel respect mutuel entre eux au moment de la confection de Mannschaft. Le rappeur du 667 commence d’ailleurs son couplet par une référence à celui qui l’a invité : “s/o le S depuis Gomorra“. SCH et Freeze vous emmènent dans une ambiance obscure amenée notamment par la prod évidemment signée Katrina Squad, mais également les différents flows amenés devant le mic. La technique, les ad-libs bien placés ou même les voix apportées à l’instrumentale à la fin du track sont un atout majeur pour un titre réussi.

Quant au visuel, on le sait déjà depuis de longues années, SCH affectionne par dessus tout le cinéma. Depuis le premier volet, il a pris goût à satisfaire son public de courts métrages sombres inspirés du grand écran. Le premier clip extrait de l’album Marché Noir introduisait d’ailleurs l’opus de la meilleure des façons, agrémenté de la voix française d’Al Pacino. Après ce titre lugubre, le rappeur d’Aubagne est ensuite passé sur la chaîne Colors pour nous délivrer en exclusivité l‘outro, Loup noir, morceau mélancolique à souhait qui conclut parfaitement l’album. 

Pour en revenir au visuel du jour, c’est donc logiquement que l’univers du grand banditisme est en grande partie abordé. Le réalisateur Gregory Ohrel a souhaité mettre en opposition deux vies complètement différentes à travers un écran scindé en deux parties. Ainsi, vous pouvez découvrir un SCH sous le prisme de sa vie avant le rap, puis de l’autre côté du miroir, la vie de gangster que son personnage “Julius” mène au quotidien. Tandis que pour le couplet de Freeze, sans compter les possessions matérielles qui évoluent entre les deux plans (gros gamos devant un manoir de luxe), son quotidien reste le même : rapper, fumer, boire.

De nombreux messages subliminaux sont dissimulés à travers ce clip original, qui permet de mettre en opposition de nombreux faits selon la vision de chacun.