Menu

Top actus

Kobo démontre toute l’étendue de sa panoplie artistique dans “Nostalgie x Succès”

Kobo (C) Félicity Ben Rejeb

Kobo, c’est le talent à l’état pur. Il nous en donne la preuve avec ce double clip époustouflant intitulé “Nostalgie x Succès“qui célèbre l’arrivée de son premier album “Période d’essai” disponible ce jour même. Une première ébauche qui sera le fer de lance d’un début de carrière prometteur. Élevé au Congo, le rappeur belge a du se résoudre à fuir le pays afin d’échapper à la guerre. Masqué à ses débuts, l’artiste révélera son vrai visage, à mesure que ses apparitions se multiplient. Soutenu par Damso en personne, il ne laisse personne indifférent, et à même été nommé « New Talent » en 2019 par Spotify.

Une réalisation qui est l’oeuvre d’Antoine Besse, un virtuose du milieu de l’audiovisuel dont les projets sillonnent entre fiction et réalité en continu. Sélectionné aux Césars en 2017, il a maintenant plusieurs longs métrages à son actif. Certains ont même étés encensés par la critique, notamment par Dazed et Highsnobiety. Avec « Nostalgie x Succès », il se met au service de Kobo en se lançant dans un projet afro-futuriste où l’accent est clairement mis sur l’esthétisme.

La vidéo est imprégnée de plusieurs éléments incongrues et métaphoriques, qui laisseront à coup sûr les spectateurs dubitatifs, voir intrigués. Un clip qu’il faut décortiquer au peigne fin, afin d’en comprendre le sens réel mais aussi les rouages. Kobo s’est forgé seul mais cela ne l’empêche pas de fendre l’armure, en exprimant ses regrets à propos d’une relation passée assurément douloureuse. Marqué par les épreuves qu’il a subi, l’artiste perçoit l’amour comme un emprunt provisoire du cœur de sa compagne, puisqu’il prend soin de le lui rendre une fois leur histoire terminée.

La deuxième partie du clip arrive à point nommé, pour rompre avec la monotonie instaurée par la partie initiale. Visuellement, on repère instinctivement cet enchaînement incessant entre des images artificielles et d’autres beaucoup plus récentes, créant une confusion troublante. Kobo opère à un changement radical en montant dans les aigus avec un flow autotuné qui provoque des frissons. Le rappeur belge ne veut plus d’attache car le “besoin de prendre le large” a fini par le rattraper. En attendant que le bonheur vienne un beau jour toquer à sa porte, il attend que vienne son heure de gloire, tout en ayant en tête ce doute permanent qui subsiste. A l’aise sur tous les terrains, il sait manier la plume avec parcimonie pour un style épuré.

Impressionnant de facilité, Kobo est probablement l’un des artistes sur lequel il apparaît comme nécessaire de s’attarder dans les mois à venir !

Autres actus