Jul et SCH nous offrent une démonstration de force sur “Mother Fuck”

Deux des rappeurs marseillais les plus en vogue en ce moment se devaient de plier un morceau ensemble. Malgré leur participation au projet 13′Organisé, Jul et SCH n’avaient jusqu’à maintenant jamais collaboré sur un même titre en duo. C’est désormais chose faite sur Mother Fuck, qui représente le premier extrait du nouvel album du J Loin du monde. Comme pour le précédent, l’Ovni a une nouvelle fois invité sa communauté à créer la cover du projet. Encore un signe de l’amour inconditionnel du rappeur marseillais pour son public. Il choisit donc d’offrir à sa fanbase un morceau attendu de cet énième projet, teasé seulement la veille de sa sortie avec une courte vidéo sur son compte Instagram.

Une telle affiche se devait d’être imagée par l’un des meilleurs réalisateurs. C’est pourquoi les deux artistes ont décidé de s’entourer de William Thomas. Comme à son habitude, il vous propose un visuel hyper coloré et toujours en mouvement, alternant les différents décors entre le feu représenté par le couplet d’SCH et la glace pour celui de Jul. Tout ceci entre des virées en voiture de location ou en bécanes évidemment levées “en Y“. L’esthétique est impeccable, tout comme l’est élégance du S, toujours aussi bien apprêté. Ce dernier qui est omniprésent en featuring cette année, démontre plus que jamais son statut de star du rap français.

Au niveau du fond, on assiste à une combinaison gagnante de leurs deux styles. Le titre fait bien sûr référence à la célèbre gimmick de l’auteur d’A7, “Mathafack“, chanté à plusieurs reprises au refrain. Après une masterclass sur Bande Organisée, c’est également sur une prod dynamique très sudiste que les deux marseillais ont performé. Si le refrain s’avère court mais efficace de par sa répétition, leurs performances sur les deux couplets le sont encore plus. Tandis qu’on retrouve un SCH  en très bonne forme, optant pour un flow saccadé, sombre, et nonchalant, Jul en profite pour kicker et découper l’instru.

Un titre remarquable marqué par la fusion de deux univers, et comme ils le disent si bien : “Fais le signe Jul, crie Mathafack !“