Foda C (Columbine) rédige son “Testament” à l’avance

Foda C s’est aguerri avec le temps, ce n’est plus ce petit garçon rêveur. Et pour cause, il a fini par comprendre les rouages de la société à force d’accumuler de l’expérience. Alors que nous sommes plus habitués à le retrouver au sein du collectif rennais Columbine, l’artiste se la joue en solo cette fois ci dans “Testament“, un clip qu’il a lui même réalisé qui est présent sur l’album “Adieu, au revoir“. Une preuve de la double casquette de Foda C, qui s’intéresse aussi bien à l’aspect visuel qu’à l’interprétation donc. Une prestation plus que surprenante, qui témoigne de sa réelle volonté à vouloir se creuser la tête pour trouver des idées novatrices. Sa réalisation graphique est pleines de références implicites, dont le sens fait directement écho aux paroles de son morceau. Dès le départ, on comprend la tonalité du son avec un avis de recherche pour retrouver le lyriciste originaire de Rennes dans le 35. Avant de disparaître, il fera tout ce qui est en son possible pour léguer le plus possible aux siens.

Comment ne pas remarquer ce petit garçon aux “pupilles noirs et pleines d’ambitions” qui est très certainement une représentation de Foda C dans sa plus tendre enfance. Un jeune minot qui s’exerce à la boxe à l’aide d’un entrainement sur mesure. Son regard en dit long sur ses ambitions. Le prodige de l’Ille-et-Vilaine se sent autant “prisonnier” à l’air libre qu’en intérieur. Un sentiment d’étouffement qui l’envahit depuis toujours, tout comme cette pression permanente qui pèse sur ses épaules. Celui qui voulait “être un artiste” à bien finit par accomplir sa mission en tirant sa famille du piège. En haut de l’affiche, les places se font rares, raison pour laquelle il établie des plans sournois pour parvenir à ses fins. Pris d’assaut par les journalistes, il monte alors dans une limousine pour vider une bouteille de champagne aux cotés d’une jeune femme charmante. Sans doute un moyen d’échapper au vacarme ambiant dû à sa célébrité récente.