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Soso Maness divulgue son court métrage “Le vent tourne”

Soso Maness (C) Alexandre Markezana

Soso Maness a décidé de se lancer dans un pari audacieux en choisissant de réaliser un court métrage. Le titre de ce dernier “Le vent tourne” est assez évocateur puisqu’il résume finalement plutôt bien la trame générale. Le rappeur marseillais qui a lui-même connu la vie en cité depuis l’enfance s’est largement servi de son expérience personnelle pour réaliser une production qui reflète le plus fidèlement possible la réalité. L’artiste que nous avions reçu dans nos locaux pour une interview pleine de franchise il y a peu avait pour ambition de mettre en image la situation regrettable dans laquelle vivent les jeunes issus de quartier défavorisés. D’autant plus que la Cité Phocéenne est réputée pour être un terrain d’affrontement entre les gangs rivaux, comme l’illustre d’ailleurs parfaitement le court métrage. Le fait de baigner dans un climat où règne la violence aura sans doute inspiré Soso Maness au moment de concevoir le scénario.

Dès la première scène, nous faisons la connaissance de Malik, le fidèle compagnon de Soso, avec qui il travaille se retrouvent chaque matin afin d’assurer leur poste de “jobeur” comme il est coutume de l’appeler. Ce fameux poste consiste à fournir de la drogue aux clients qui viennent s’en procurer, tout en restant posté dans un hall de bâtiment de la fin de la matinée jusqu’au soir. Le gérant du réseau de ce trafic est particulièrement exigeant, mais Malik et Soso Maness s’avèrent être des maillons très efficace de cette véritable entreprise qui tourne à plein régime. Ce fameux gérant n’est autre que le neveu d’un certain Kamel qui dirige les opérations. C’est lui qui assure le ravitaillement en substance illicites et vient compter les bénéfices réalisés en fin de journée. Les heures passent et les clients défilent à la pelle, faisant grossir les liasses de billets en la possession de Soso Maness. A partir de minuit, il cesse toute activité mais on peut apercevoir que son visage est marqué par la fatigue.

En attendant que le vent tourne justement, il se montre patient et rigoureux pour un jour devenir plus qu’un simple revendeur. Un soir ils sont convoqué avec Malik par Kamel à une heure tardive, ce qui ne manque pas de les étonner. Il leur annonce alors avoir des affaires importantes à régler mais surtout que ce sont eux qui auront la charge d’assurer le rôle de son neveu en tant que “gérant du four“.  Un neveu qui agit de manière agressive avec les deux hommes en se montrant sans cesse dans la provocation, ce qui a le don de mettre Malik hors de lui. Peu de temps après cela, alors que Soso s’apprête à commencer sa journée de travail, il apprend la mort de Kamel dans un article de presse. Une nouvelle qui bouleverse l’organisation de tout le réseau. Il se rend chez son neveu le soir même pour lui rapporter l’argent récolté ainsi que lui témoigner son soutien. A sa grande surprise, il comprend finalement que ce dernier est en train de fuir car il est prit de panique depuis la mort de son oncle. Il délègue alors l’ensemble de l’activité à Soso Maness et Malik.

Seulement, une fois revenu au point de vente, les choses ne se passent pas totalement comme prévu. Les assassins de Kamel ont décidé de mener une guerre contre son réseau et font fuir Malik et Soso Maness en les menaçant avec des armes. C’était sans compter sur le tempérament volcaniques des deux acolytes qui s’empressent de monter une équipe pour récupérer ce qu’il leurs revient de droit. Les représailles ne se seront pas faites attendre puisqu’ils débarquent sur les lieux lourdement armés en procédant à un enlèvement afin de dissuader leurs opposants de s’attaquer à eux. Trois mois plus tard, on les retrouve dans une situation plus que confortable, à profiter des retombées faramineuses apportées par la vente de drogue. Désormais à la tête de tout un réseau qui fonctionne à merveille, plus rien ne semble pouvoir les atteindre. Un changement de statut arrivée à vitesse grand V qui change totalement la vie de ceux qui ont créé des liens très forts. Leur relation est extrêmement complice et surtout basée sur une confiance inébranlable l’un envers l’autre. La scène finale est en revanche énigmatique, puisque l’on voit le neveu de Kamel monter dans une voiture juste avant l’apparition du générique de fin.

Soso Maness laisse donc peut-être présager d’une suite au court métrage que personne ne souhaite voir se finir de sitôt.

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