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Roméo Elvis révèle son EP “Maison”

Roméo Elvis

Roméo Elvis pense à son public en cette période où chacun subit l’enfermement. On dit souvent que la musique adoucit les mœurs, et c’est sans doute en partant de cet adage que l’artiste originaire de Belgique s’est senti dans l’obligation d’amener sa pierre à l’édifice. Ceci en confectionnant un EP de 5 morceaux aux univers diverses et variés. L’occasion de dresser un bilan à la fois personnel des enseignements que cette situation inédite lui apporte, mais également d’introduire des réflexions plus poussées. Une manière de tirer la sonnette d’alarme face aux dérives de notre société, tout en s’interrogeant sur les nombreux questionnements que cela devrait susciter.

Le premier titre au nom sans équivoque de Défoncé nous embarque dans une ambiance nocturne pour une balade en vélo. Roméo Elvis se sert d’une voix langoureuse comme pour nous donner l’impression qu’il n’est pas dans son état normal, en train de vagabonder sans but précis. La colère s’empare de lui, notamment par rapport à l’augmentation du nombre de questions qui gravitent dans sa tête depuis l’adolescence. Un sentiment d’absence de repères qui l’a souvent empêché d’avoir des objectifs concrets à atteindre.

Le son Chaud est pour sa part un banger dans toute sa splendeur, comme le prouve cette cadence infernale. Sur une prod assez déboussolante, il critique l’émergence de certaines personnalités influentes sur les réseaux sociaux, qui relayent des informations sans en connaître voire même en comprendre la teneur. Vient alors cette petite Interlude dans laquelle on l’entend discuter avec ses équipes pour exprimer son plaisir de revenir aux bases de la musique pour ce projet “spécial confinement”

Arrive ensuite le morceau Gonzo doté d’une atmosphère pesante, et surtout imprégné de toute la tristesse apportée par le piano. Roméo Elvis donne son avis sur les incohérences qui sévissent tout en démontrant un engagement sans faille envers la cause écologique. L’état du monde le répugne parfois énormément, à tel point que le rappeur belge est tiraillé sans cesse entre l’envie de céder à ses pulsions et celle de rester dans les clous. La touche finale est ce titre Vinci en référence au célèbre peintre, dont les paroles sont très recherchées et puissantes, à l’image de ce flow saillant.

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