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Rohff : « J’ai pas été le rappeur qui a fait que des excellentes premières semaines »

Rohff

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Actuellement en plein promotion de son album LE ROHFF GAME, Rohff a accordé une interview au Parisien dans son édition du Val-de-Marne. Rohff s’exprime sur plusieurs thèmes dont son soucis de la performance, les clashs, Booba, l’importance des ventes et les attentats de novembre dernier.

 

La performance

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Dans sa carrière, Rohff a fait de nombreux doubles albums dont LA FIERTÉ DES NÔTRES, AU-DELÀ DE MES LIMITES et P.D.R.G. Des longs formats dictés par une envie irrépressible de dépasser ses limites et de réaliser des performances marquantes. Une marque de fabrique qui a jalonné sa carrière, l’obligeant à toujours donner plus à ses fans. Il explique : « J’ai été habitué à surprendre mon public et il est très exigeant avec moi. Quand il s’agit de faire un simple, je fais un double. Quand il s’agit de faire un free-style de 3 minutes, je fais 30 minutes, quand il faut faire un Zénith de 1 h 30, je fais trois heures. »

 

 

Les clashs

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Depuis le fameux morceau Wesh Zoulette sorti en septembre 2012 Rohff et Booba sont en clash ouvert : piques sur les réseaux sociaux, titres clashs, sorties médiatiques tapageuses les deux rappeurs se rendent coup pour coup depuis trois ans. Une situation qui n’a pas l’air de déranger outre-mesure le PDRG, « Je vis ma vie, je mène ma carrière, ça se passe entre mon public et moi. » Plus loin, il rajoute : « Ça n’a aucune importance ce qu’il fait lui, sa musique, ce qu’il est. Moi je n’ai fait que répondre, c’est tout. » Au delà de l’opposition de ce style entre les deux rappeurs, un fossé social semble les séparer d’après Rohff. « Moi je n’ai jamais fait le rêve de sortir le même jour que lui. Il vient pas des quartiers lui. C’est le duc de Boulogne. Il sait pas ce que c’est un lit superposé, les HLM. Tu peux bluffer tout le monde mais pas la rue. »

 

Les chiffres de ventes en première semaine

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Quoi qu’il en soit les deux hommes dont les albums sont sortis le même jour (ndlr :4 décembre) seront opposés dans les bacs et leurs chiffres seront commentés. A mi-parcours, sur les trois premiers jours d’exploitation (ndlr : période du vendredi 4 décembre au dimanche 6 décembre) Booba devance Rohff avec 27 937 ventes contre 16 151 pour le second. Au moment où l’interview a été réalisée, Rohff n’avait peut être pas connaissance de ces chiffres, quoi qu’il en soit il préfère relativiser sur le sujet. Il constate : « J’ai pas été le rappeur qui a fait que des excellentes premières semaines. C’est arrivé une seule fois, avec « Le Code de l’horreur ». Ceux qui font la course contre moi, ils font un sprint. J’appelle ça des vendeurs précoces. »

 

Sceptique sur la réussite commerciale de son rival Booba, Rohff s’interroge et se lance dans une analyse sur la véracité des données avancées avant même la sortie officielle des chiffres de première semaine de ventes : « Ils sont même prêts à acheter leurs disques. Toutes les maisons de disque le savent. Des mecs qui se placent devant Adèle, Justin Bieber, Coldplay, sans aucun tube, aucun morceau en radio ? Pour eux c’est un investissement. Comment expliquer qu’ils perdent 80 % du chiffre la deuxième semaine ? »

 

Les attentats de Novembre dernier

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Rohff a toujours été un rappeur qui raconte dans ses textes son quotidien tout en dressant un portrait de la société qui l’entoure. Il donne son opinion sur les attentats qui ont touché La France en novembre dernier. « Comme Charlie, je condamne les attentats de Paris, clairement. Ça aurait pu être moi. Là on voit bien que c’est le français qui est visé » constate Rohff. Néanmoins, il s’interroge sur l’utilité de l’intervention française en Syrie pour combattre Daech. « Ce qu’il faudrait éviter, c’est que le peuple récolte ce que le gouvernement sème à l’étranger (…) Il y a des vrais problèmes en France quand même, non ? On en assez pour aller s’occuper de ceux des autres. »

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