PNL, leurs très bons chiffres de ventes en 1ère semaine… et maintenant ?

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Le 30 octobre dernier, LE MONDE CHICO l’album tant attendu de PNL sortait dans les bacs. Depuis de longs mois, les deux frères suscitent un buzz rarement vu dans le rap français tant au niveau du public que des médias spécialisés et généralistes. Les chiffres de ventes en première semaine de leur opus sont désormais disponibles. 15 818 copies de leur album tous formats confondus ont été écoulées. Ademo et N.O.S se sont placés numéro 1 sur Itunes avec 6599 ventes digitales. 9219 copies ont été écoulées via le format physique. Le tout sans s’appuyer sur un nom ronflant via un featuring. Les seuls featurings présents sur le projet sont leur proches : Spion, Pti Moha, F430 et Illinas. « Demande pas un feat on en fait pas, donc viens pas te baisser » avait  déjà prévenu Ademo (cf. Dans ta rue).

A noter que ce très bon chiffre de ventes a été réalisé en indépendant, sans aucune promotion média via interviews et avec très peu d’investissement marketing. Ce qui prouve qu’une réussite commerciale est encore possible dans le rap sans l’appui de maison de disque ou de plan promo classique. Des titres de qualités apportant une nouvelle fraîcheur, une façon de poser à contre-courant de la tendance actuelle, des clips bien travaillés, un univers mûrement réfléchit ont permis aux rappeurs du 91 de créer un engouement remarquable. Tous les médias (y compris Rapelite) ayant plus suivi que créé le buzz. Depuis la publication de leur titre Le monde ou rien en juin dernier l’engouement a été crescendo. Plus tard, les titres clippés J’suis Pnl, Dans ta rue  et Oh Lala connaitront le même succès que le premier extrait. Reste à savoir si PNL désire signer ou non en maison de disque.

Et maintenant ?

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Pour l’instant, les deux frères se sont toujours appuyés sur la bonne distribution de MUSICAST pour commercialiser leurs projets. En tout les cas, la maison de disque qui souhaitera les signer devra débourser une forte somme, la concurrence s’annonce rude. Qu’est-ce que leur apporterait une maison de disque qu’ils n’ont pas déjà? La production d’un disque, les clips, les visuels, les investissements marketing au minima sont des éléments qu’ils semblent déjà maitriser avec leur équipe. Un réseau médiatique plus conséquent fait d’apparition TV? Les deux frères ne semblent pas vouloir communiquer en dehors de leur musique. Et au vu de leur buzz actuel, le fait d’être exposé sur les gros médias n’est certainement pas conditionné à une signature en major. Si ils venaient à signer en maison de disque, selon le contrat choisi, ils investiraient moins de leurs propres fonds mais auraient des bénéfices légèrement moins importants qu’en restant indépendant. Question de choix.

Malgré le succès et la relation qu’ils entretiennent avec leur public Ademo et N.O.S semblent garder la tête froide et préfèrent rester discret « gratte pas l’amitié on est QLF (ndlr : que La Famille) » prévient N.O.S dans Plus Tony Que Sosa. Le succès est bien présent mais nul ne sait de quoi sera fait demain, « Public j’men fous, j’sais qui me lâchera » rappe un  Ademo presque fataliste – ou lucide ? – dans Le M.

Quoi qu’il en soit espérons que leur carrière musicale soit longue et prolifique en succès. Les nuits froides de l’hiver arrivent, souhaitons que leurs ventes de disques leur permettent de ne plus « bicrave sept sur sept, H24, en bas du hall (cf: Porte de Mesrine) ».  Quoi que … les deux semblent être possible, « J’rêvais que j’vendais des barrettes à mes fans » déclare avec humour – ou pas – Ademo dans Laisse. L’époque où Mowgli transportait « le kilo d’Val-de-Marne en Essonne  (cf: Plus Tony Que Sosa)» semble bien loin … Plus besoin d’attendre la « prochaine fournée » pour que les « poches prennent des formes » (cf. Jsuis PNL) ! Baba a de quoi être fier de ses fistons.