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Lacrim 28 033 ventes, des «kilos de pure» aux kilos de disques écoulés

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Lacrim 28 033 ventes, des «kilos de pure» aux kilos de disques écoulés

Lundi dernier, CORLEONE, le troisième album de Lacrim est sorti dans les bacs.

 

Def Jam, la maison de disque du rappeur vient de rendre public les ventes de l’opus. L’album entre à la première place du top album avec 28 033 ventes. Il est également numéro un au top digital avec 7662 ventes.

 

 

Avec ces chiffres de ventes Lacrim a réussit le plus dur pour un artiste de son profil : transformer un buzz issu de la street en succès commercial.

 

Entouré de l’expérimenté producteur Kore dans la réalisation de ce projet, la tache s’en trouvait facilitée.

 

Néanmoins, le pari n’était pas gagné d’avance. Pour accéder au stade supérieur, l’artiste du 94 se devait d’améliorer et d’optimiser quelques caractéristiques qui lui sont propres.

 

Ses textes crus étant sa force, la forme – image, flow, musicalité - pouvait être encore taillée et polie à l’image d’un diamant brut. Avant sa signature chez Def Jam, Lacrim avait déjà publié, malgré des budgets limités, des clips marquants tels que La rue à ses dibantsLuca Brazi et D’ où je viens tu connais.

 

L’homme dégageait naturellement une certaine prestance devant la caméra. Avec la sortie des clips Pocket Coffee et On fait pas ça en featuring avec Lil Durk, Lacrim a atteint le paroxysme de son personnage en alliant écriture sombre et attitude presque désinvolte, agrémenté d’un regard glacial, le tout ponctué par une gestuelle singulière. Lui qui a «11 ans tirait des grosses taffes», est, il est vrai aidé par un faciès marqué par les épreuves de la vie. A Miami, dans le quartier chaud de Little Haiti, aux cotés de Lil Durk et ses acolytes le rappeur ne s’est pas ridiculisé, bien au contraire. Sa street crédibilité n’est donc pas un concept qui s’arrêterait aux frontières de l’Hexagone conforté par un contexte familier mais bien une notion exportable dans les hoods les plus dangereux des Etats-Unis.

 

 

Ceux qui s’attendaient à  album qui raconte la pénibilité de son incarcération seront déçus. Seul le titre Oz est dédié intégralement au sujet. Sur CORLEONE, Lacrim a surtout évolué d’un point de vue musical. S’essayant à la tendance trap, améliorant sa palette de flows, l’artiste a également utilisé l’autotune appuyé par des mélodies efficaces qu’on ne lui conaissait pas. Parfois, on semble même distinguer les styles musicaux de Future ou Rick Ross. La rotation sur Skyrock de ses titres Tout le monde veut des lovés et Barbade n’est qu’une suite logique de cette ouverture musicale et de cette capacité à faire des singles qu’il a acquis sans changer d’un iota le fond de ses textes. Qui a dit qu’on ne pouvait pas rapper la rue avec des refrains mélodieux rappelant parfois la variété française?

 

 

«Jveux rentrer dans lcu de la France, ce n’est qu’une histoire de fierté» rappait-il dans Pocket Coffee. Il vient de rentrer avec fracas dans celui du Top Album et c’est déjà une belle prouesse pour un homme qui «prenait des kilos de pure» il n’y a pas si longtemps que ça. Par la même occasion, il signe le meilleur score des rappeurs de cette nouvelle génération incarnée par Kaaris ( OR NOIR – 19 000 ventes) et Niro (MIRACULE – 8500 ventes). De quoi continuer à dormir sereinement «dans les hôtels de Monaco».

 

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