La montée en puissance de Sifax avec ses derniers clips impactants !

Il y a des artistes avec un vécu tellement épais que lorsqu’ils prennent le micro, leur authenticité se ressent avec force. Pour certains, le rap est comme un éxutoire et comme une possibilité de s’en sortir. Sifax est l’un des fer de lance de cette nouvelle génération de rappeur fier de son quartier et qui en porte les couleurs haut la main. Connu pour ses premiers clips “Boboch L’Abreu” ou encore “Pilon jaune” le jeune Mc qui a été signé en mai 2019 au sein du label de Sofiane, Affranchis Music est reconnu pour son talent brut. Originaire du quartier de l’Abreuvoir à Bobigny, au nord du département, Sifax n’est pas un rappeur qui nous laisse sans voix, au contraire il démarre dans ses sons au quart de tour comme on a pu voir dans son live dans le Planet Rap du 21 janvier 2019. “Du Sale” a attiré plus de 6 millions de vues.

Son interprétation et son écriture spontanée font de cet artiste hors cadre, un vrai rappeur du terrain. Dans son clip “Descends de l’Auto” du 6 mars 2019, qui a attiré à ce jour plus d’un million de vues sur sa chaîne Youtube, il lance sans filtre dans une phase “Y a pas de vrais potes, y a que de vraies p****“. Le rythme de son rap est fluide, il en a même le souffle coupé et sert sa cause de rap brut sans fioritures. L’essentiel dans ce clip reste l’envie de quitter la zone et de descendre de l’auto avec un refrain qui cogne au cerveau, Sifax semble marteler un message à l’égard de ses amis de la rue “T’as pas la mentale“.

Poursuivons avec un autre clip, cette fois encore plus travaillé au niveau de l’esthétique “Pas d’cinéma”. Il a été le clip le plus vu de Sifax avec plus de 3,3 millions de vues sur sa chaîne Youtube et l’envie toujours de parler de son environnement, du quartier à Bobigny. Sifax a ses gimmicks à lui “Bang bang” “Bah ouais”et il n’aime pas les “comédiens” qui font du “cinéma”. Il est un homme de valeur qui se respecte. D’ailleurs il regarde son film à l’aise seul dans son siège du célèbre cinéma le Grand Rex, lui qui a évolué musicalement mais pas que. Humainement Sifax reste le même et ne veut pas inventer une histoire pour paraître mieux aux yeux des autres.

Il reste authentique, le gars de Boboche l’Abreu. Continuons avec le freestyle “Tu te rappelles? où l’évolution de Sifax est claire et limpide. Dans ce monde masculin, le jeune artiste se rémomémore ses débuts avec sa gouaille et son charisme brut. Il paie “deux loyers” “fait des millions de vues” mais vit toujours au quartier. Sifax est un vrai de vrai, il se rappelle avec une certaine nostalgie et n’oublie pas de souligner que ses priorités sont familiales: ses soeurs, sa mère. Parfois, on a l’impression de voir un ami de quartier se raconter tant la proximité avec le rappeur est évidente.

Passons à “Reste un Bandit” qui marque là un pas de plus vers la confirmation de son talent. En effet, son propos est construit “Rien à foutre si je betom” et sonne comme un avertissement peut-être aux plus jeunes qui s’aventurent dans la rue. Malgré tout il reste un homme “honnête” dans ces business, lui qu’on aperçoit dans les rues de la capitale, sur un scooter dans un quartier chic. Dans ce freestyle “Faut que tu payes” Sifax lance un quasi hymne loin de Bobigny. Le “rappeur ganté” envoie la force à ses “Bandits” sa communauté qui grandit peu à peu . En se rendant dans la capitale, qui concentre toute l’activité économique le rappeur envoie un signal fort et demande “Envoie les Loves”. Serait-il en préparation d’un prochain projet avec toutes ses sorties de clips qu’il enchaîne depuis quelques mois ? Sûrement et nul doute que sa communauté sera au rendez vous !