Niska : Mr Sal, évolution, Shay, Nekfeu, Heuss l’enfoiré, Ninho, Booba, Koba LaD, identité musicale, tournée

Niska a passé au crible son actualité pour notre concept “Arrêt sur images” quelques jours seulement avant la sortie de son album “Mr Sal”. Dans la dernière ligne droite avant que son projet ne voit le jour, l’artiste a répondu sans concession aux questions de notre journaliste Kerch. Après l’immense réussite de son album précédent “Commando” qui a reçu la certification diamant, le rappeur du 91 se sait attendu au tournant. Au cours de cet entretien, l’artiste nous démontre qu’il a énormément gagné en maturité. Avec les années qui passent, il peut désormais s’appuyer sur une solide expérience dans l’industrie musicale pour continuer d’avancer sereinement.

Niska revient donc sur l’immense réussite générée par son album “Commando” à laquelle il ne s’attendait pas forcément. Un succès flamboyant qui lui aura permis de mieux se connaître musicalement. Même s’il avait à l’époque conscience d’avoir fourni un travail de qualité, l’artiste préfère aujourd’hui s’attarder sur le fait que cela le contraint à devoir faire encore mieux par la suite.

Cette interview a également été l’occasion de revenir avec lui sur les différentes collaborations présentes sur “Mr Sal”. Ainsi, l’interprète du titre “Médicament” en feat avec Booba évoque les difficultés rencontrées pour enregistrer le morceau “Liquide” avec Shay, et parle aussi de sa complicité avec Heuss l’Enfoiré qu’il apprécie beaucoup du fait de sa simplicité. Il évoque la présence de ses compères du 91 que sont Ninho mais aussi Koba LaD avec lequel il avait mis un point d’honneur à collaborer suite à l’engouement autour de leur titre commun “RR 9.1″. Niska nous explique par ailleurs comment s’est fait la connexion avec Nekfeu lorsqu’il a enregistré les backs sur son morceau “Voyage léger”.

On apprend entre autre que malgré les apparences, le créateur de la célèbre gimmick “charo” avait du mal à maîtriser l’autotune au départ. Pour en revenir à ses nombreuses gimmicks justement, Niska nous relève qu’il n’aurait jamais cru créer un tel buzz avec cela ou encore en misant beaucoup sur la gestuelle. Ceci reflète d’ailleurs selon lui l’émergence du 91 au niveau du rap français alors que le département s’est contenté de rester dans l’ombre pendant très longtemps. Un département qu’il juge atypique que ce soit au niveau de la mentalité en général ou bien dans la façon de penser.

Très instinctif de nature, Niska fonctionne principalement à l’affect. Sa palette artistique s’est élargie au fur et à mesure, raison pour laquelle on le retrouve en collaboration avec des artistes aux univers totalement opposés. Par exemple, le côté sombre de son titre avec Kekra n’a rien à voir comparé à la joie de vivre apportée par Aya Nakamura. Pourtant des featurings à succès sont sortis avec ces deux artistes aux caractéristiques très éloignées. L’artiste a su développer de plus en plus son oreille musicale et repère plus facilement quand un morceau peut s’avérer efficace.

Niska a également donner son avis concernant la cover de “Mr Sal” ou encore ses échanges folkloriques sur Twitter avec ses abonnés dont il est très proche. La seule ligne de conduite qu’il s’est fixée est de continuer à prendre du plaisir en confectionnant des sons qui lui plaise avant tout, sans pour autant négliger sa fan base. Pour lui aucune recette miracle n’existe pour élaborer un hit au succès gigantesque comme le morceau “Réseaux” qu’il avoue avoir réaliser au feeling.

Bien entendu, Niska a dû revenir sur la polémique qui a fait rage sur Twitter suite à la divulgation de conversations privés avec son ex compagne. A ce sujet, il a expliqué que ses enfants ne manqueront jamais de rien, tout en ajoutant également qu’il faut savoir dissocier l’artiste de l’homme qu’il est dans la vie. Enfin, il termine par la promotion de sa tournée avec notamment son passage à Bercy en avril 2020. La pression commence en tout cas à monter progressivement pour Niska, qui a néanmoins hâte de recevoir les avis du public sur son projet pour lequel il s’est investi à 100%.