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L’arrêt sur image de Lacrim : R.I.P.R.O 4, les featurings, carrière, état d’esprit et réseaux sociaux

Lacrim

Alors même que la saga R.I.P.R.O reprend du service pour un quatrième opus, nous sommes aller à la rencontre de Lacrim pour une interview riche d’enseignement. Fraichement revenu de Dubaï pour la promo, c’est dans une suite luxueuse qu’à eu lieu cet entretien placé sous le signe de la confession. L’artiste était d’ailleurs ravi d’avoir pu répondre à des questions que le public se pose, surtout à partir du moment où elles ne lui sont pas forcément posées ailleurs. Très lucide à propos des réactions “mitigés” reçues sur son dernier projet,  il s’est énormément remis en question par rapport à l’ossature générale de ce double album qui n’était pas forcément la bonne.

Une honnêteté rare de sa part qui confirme que l’égo n’entre pas en ligne de compte à partir du moment où l’on souhaite se renouveler dans le domaine du rap. Pas forcément vécu comme une défaite, le succès commercial relativement en dessous des chiffres réalisés par le passé lui a permis de revenir avec une forte envie de tout fracasser sur son passage avec R.I.P.R.O 4. Une mixtape dont la seule appellation suffit à susciter des attentes particulières de la part des fans, étant donné que c’est une saga ayant marquée sa carrière depuis le premier volet. Lacrim revient notamment sur la stratégie utilisée pour amener progressivement la tracklist, permettant ainsi au public de découvrir peu à peu une liste d’invité XXL. 

Que ce soit Niska, Ninho, Jul, Leto, Maes, Vladimir Cauchemar, Sfera Ebbasta ou encore Goulag, le rappeur d’origine algérienne n’a eu de cesse d’avoir des propos élogieux envers ceux qui l’ont aidé à bâtir les fondations du projet. Le fil conducteur de toute ses collaboration a principalement été la dimension humaine, avec une volonté de sa part de travailler avec des personnalités pleine d’humilité, partageant des valeurs communes avec les siennes. Il apporte au passage un regard plein de bienveillance à l’égard d’une nouvelle génération déterminée à réussir, au sein d’une industrie de plus en plus diversifiée. Il est également revenu sur sa rencontre invraisemblable avec Soso Maness, qui traduit a elle seule toute la méfiance d’un Lacrim dont la paranoïa quasiment maladive reste l’héritage de certains antécédents douloureux. 

Bien mieux dans sa peau depuis quelques mois, El Tiguere reconnait avoir pris plusieurs décisions personnelles afin de se sentir plus en adéquation avec lui-même. Majoritairement grâce au sport, puisque c’est à la suite d’une prise de conscience que l’artiste s’est rendu compte à quel point cela lui permettait d’être plus en forme moralelent comme physiquement. Le fait de pouvoir devenir une source de motivation pour certains l’encourageant à continuer sans relâche. Véritable globe-trotteur, Lacrim estime avoir une légitimité dans tous les endroits qu’il a visité au cours de sa carrière, que ce soit pour des clips, du business, ou encore simplement des voyages touristiques.

Rare sont les moments où le rappeur qui a porté les couleurs du 94 pendant des années parle de sa vie intime, et c’est pourtant ce qu’il a fait avec beaucoup de sincérité pendant cette interview. La relation pudique entretenue avec son père, les haters, la jalousie des envieux, ou encore son expérience carcérale font parties des sujets abordés par un Lacrim qui avait visiblement à cœur de se délester d’un poids. Il en profite par ailleurs pour donner un avis tranché à propos des rumeurs qui entoure en permanence sa personne, lui qui est une des personnalités les plus influente de la musique urbaine.

Les exemples cités sont nombreux et prouve à quel point le revers de la médaille est parfois bien plus lourd à assumer que la vie d’artiste en elle même. La plupart des personnes l’ayant un jour côtoyé ont parfois l’impression que Lacrim a une dette envers eux, uniquement de part sa notoriété. Une situation qui a le don d’agacer l’artiste au plus haut point, lui qui considère être avant toute chose un être humain doté d’une immense générosité, ainsi que d’une humanité profonde. Pour se préserver des répercutions néfastes du contexte artistique, il préfère désormais rester loin de la France, tout en entretenant des relations avec un cercle très fermé de personnes de confiance.

Une stratégie de distanciation qui lui a notamment permis de prendre du recul vis à vis de sa propre carrière, surtout pendant les moments de doutes qui l’ont parfois même poussé à se demander si le temps de la retraite n’était pas venu. L’émotion est palpable dans la voix d’un Lacrim qui a dû se canaliser à plusieurs reprises pour ne pas laisser ses démons prendre le dessus. Impulsif de nature, celui qui en est à son onzième projet compare la région parisienne à une immense “chicha” dans laquelle les rumeurs vont bon train. Le tout accentué par des réseaux sociaux qui amplifient chaque fois des histoires qui n’en valent pas la peine.

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