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Hatik : prochain album, amour, image, Sofiane, Validé Saison 2, Booba, réseaux sociaux

Hatik

Cet entretien d’un peu plus d’une heure avec Hatik aura été riche en enseignements. Après plus d’une dizaine d’années passées dans l’ombre, le rappeur du 78 a littéralement explosé depuis un an et demi. Mais le point culminant de cette ascension fulgurante restera son rôle principal dans la série Validé de Franck Gastambide qui a connu un succès retentissant. Sa série de freestyle Chaise Pliante qui lui a permis de s’élever dans le rap a été pour lui un “laboratoire à ciel ouvert” afin de tester le public.

 

 

Alors même que la roue ne semblait pas véritablement vouloir tourner, l’artiste de Guyancourt a alors décidé de repenser sa musique de A à Z en s’adaptant aux nouvelles conventions en place. Un choix payant dans le but de construire des fondations bien plus solides en lissant ses propos pour mettre l’accent autant sur le forme que le fond, auquel il accordait trop d’importance. L’essence de son rap a cependant toujours été de se délester d’un poids en racontant un vécu dans lequel certains peuvent s’identifier.

Si beaucoup ont le sentiment que Hatik est devenu un bon rappeur uniquement après la série Validé, il tient à rappeler que le travail préparatoire avant d’atteindre son niveau a été colossale. Maintenant que son statut a complètement changé, l’artiste se projette sur la conception d’un prochain album qui se devra d’être plus accessible, maintenant que l’éventail de personnes écoutant sa musique s’est considérablement élargi.

L’équipe qui l’entoure n’est de toute manière pas enfermer dans un carcan exclusivement rap, ce qui lui octroi une infinité de possibilité en termes de créativité musicale pour se réinventer. Hatik estime être le mieux placé pour connaitre son art et ainsi en maîtriser tous les tenants et aboutissants. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles il n’a pas souhaité s’enfermer dans une case avec sa série de freestyle Chaise Pliante, histoire de ne pas être assimilé à un registre en particulier.

Les critiques constructives à son égard sont les seules ayant un réel intérêt à ses yeux, lui qui ne prête pas attention à ceux qui n’ont aucuns arguments à faire valoir. Selon lui, l’impact d’un morceau dépend en grande majorité de la période pendant laquelle il a été composé. C’est pour cela que sa mère a été autant émue par un titre comme Adieu mon amour, qui touche directement à la sensibilité de ses proches. La puissance du son a fait rejaillir des souvenirs douloureux.

La musique est pour lui un exutoire sans véritable équivalent, étant donné que ce n’est pas quelqu’un de très démonstratif de nature. Il n’hésite pas à s’adresser directement aux personnes concernés par ses propos, même si au final certains messages peuvent faire écho chez d’autres personnes. En tout cas, passer derrière le micro est chaque fois une sorte d’auto thérapie afin de se délester de charges émotionnelles lourdes à porter.

Vient alors le moment d’évoquer son featuring avec Fianso, qui lui a rapidement apporté son soutien. Son parcours est pour Hatik un exemple à suivre. Sa vision de businessman à propos de l’industrie musicale lui est bénéfique, tout autant que celle d’un Booba peut être inspirante pour lui. A choisir entre une collaboration ou un échange fructueux concernant le métier d’artiste, il préférera choisir la deuxième option.

Vis à vis de la notoriété nationale atteinte par la série Validé, Hatik essaye de prendre du recul en soulignant notamment que c’est aussi le contexte qui aura été favorable, les planètes s’étant alignées à la perfection. Il revient sur l’aura incroyable que lui a apportée cette opportunité. Le rappeur des Yvelines tient néanmoins à rappeler que cette production est avant tout à destination du grand public, et ne retranscrit pas une vérité absolue à propos du milieu de la musique urbaine.

Kerch aborde alors avec lui la problématique des violences policières. Son avis est pour le moins tranché sur la question, puisqu’il n’hésite pas à déplorer le fait que l’histoire se répète inlassablement. Avec toujours les mêmes mensonges de la part de dirigeants, qui ne respectent pas leurs promesses. Hatik estime que tout passe par l’éducation pour que les générations futures aient la bonne mentalité. Relayer les paroles extrémistes ne faisant que donner de l’importance à des gens qui n’en valent pas la peine.

En fin d’interview, Hatik dévoile sa nouvelle stratégie sur les réseaux sociaux. Il privilégie désormais les contacts humains. Assumer ses erreurs n’est pas un soucis d’après lui, et  même beaucoup mieux que de persister dans l’erreur. Son incompréhension avec Salva en est l’illustration parfaite. Se nourrir de la publicité offerte par les haters est devenu son mode de fonctionnement. Il conclut avec une anecdote à propos du nombre de story ou de tweet supprimé par ses soins après analyse, afin de ne pas créer des polémiques inutiles.

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