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En Immersion dans le 78 et le 93 avec Sofiane pour une mission caritative “Reebok x La Haine”

Sofiane est assurément un rappeur au grand cœur. En voici une nouvelle preuve, avec cette immersion dans un premier temps avec One Association, qui vient en aide aux plus démunis. Notamment en distribuant des repas en barquettes dans les hôpitaux voire à domicile. Cette fois-ci, la mission est toute autre puisque ce sont des paires de chaussures Reebok qui ont étés offertes à plusieurs familles ayant participé au succès du film La Haine, réalisé par un certain Mathieu Kassovitz, présent sur les lieux. L’occasion d’avoir même droit à des révélations inédites sur les dessous d’une œuvre cinématographique marquante pour le milieu urbain. Les premiers échanges entre Fianso et les membres de l’association laissent ainsi présager d’une journée où la bonne humeur prédomine, mais aussi et surtout le chambrage.

So ne tarde d’ailleurs pas à entamer les hostilités, surtout lorsqu’il s’agit d’envoyer des piques concernant la localisation géographique du département des Yvelines. Les anecdotes pleuvent entre les différents protagonistes, le tout au service d’une ambiance placée sous le signe de la complicité, du partage ou encore du don de soi. Direction ensuite le QG de l’association pour en découvrir la genèse, elle qui s’est également orientée vers le coté médiatique. Plus précisément dans le domaine footballistique, afin de donner aux jeunes l’opportunité d’utiliser du matériel professionnel. Autre fait marquant, la création d’une autre entité médiatique : “Critique Littéraire de Banlieue” (autrement-dit CLB).

L’arrivée de Mathieu Kassovitz est alors le moment idéal pour évoquer les coulisses d’un tournage qui a nécessité d’être au cœur de la cité pendant plusieurs mois. Le travail préparatoire a été prépondérant à la réussite de son film iconique, en particulier concernant le choix du lieu. On assiste ensuite à une discussion sans filtres à propos des différents souvenirs qui rejaillissent, puisqu’il a notamment fallu gagner la confiance des habitants. En particulier à une époque où les caméras et le milieu du cinéma de manière générale étaient très peu réputés, donc craints par la même occasion. Moment choisi par Fianso pour apporter un éclairage d’une grande lucidité sur l’influence qu’à pu avoir La Haine pour des “mecs de cités“, qui se sont pour la plupart sentis représentés.

Le réalisateur aux multiples casquettes en profite lui aussi pour délivrer un discours plein de bon sens, au travers duquel il explique que c’est aussi aux banlieusards d’apprendre à se responsabiliser pour avancer dans la vie, plutôt que d’entrer dans un discours victimaire permanent. Les débats s’orientent alors vers la solidarité qui s’est installée progressivement au sein des quartiers sensibles au fur et à mesure des générations successives. L’idée d’une commercialisation autour du film est venu à l’esprit de Mathieu Kassovitz en même temps que la date anniversaire des 25 ans, lui qui ne l’avait pourtant jamais envisagé auparavant. Ceci dans le but de ne pas dévier ou bien restreindre le message pur délivré par La Haine, à savoir la dénonciation des violences policières en premier lieu.

Au moment de faire le bilan de la première partie de cette distribution caritative, le rappeur de Blanc Mesnil se félicite d’avoir pu donner le sourire à des jeunes en difficulté. Direction justement son fief du 93 par la suite, avec cette fois-ci l’association Sperenza, dont les actions honorables consistent aussi à du soutien alimentaire pour les personnes en situation de précarité. La particularité reste néanmoins l’accompagnement qui se fait au niveau des familles dans le besoin, avec pour objectif final de ne plus les voir revenir sur le long terme. La dimension humaine est alors primordiale pour leur venir en aide.

Le grand ami de Sofiane débarque alors, et il s’agit bien entendu de Bakhaw. Lui qui malgré quelques tentatives de déstabilisation, parvient tout de même à donner un autre témoignage fort sur l’impact de La Haine sur la société. Un film qui aura permis de diversifier le paysage cinématographique français, en montrant des personnages que l’on avait pas l’habitude de voir sur le grand écran, mis à part aux States. Le mot de la fin revient à un Fianso toujours paré à prêcher la bonne parole, lui qui a employé des mots forts au moment de décrire les bienfaits de l’association, dont les membres se plient en quatre au quotidien pour apporter du baume au cœur et surtout du réconfort aux autres. 

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