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Chilla : Mūn, son identité musicale, son image, l’amour, la famille, l’introspection

Chilla

L’artiste a balayé tous les sujets à l’occasion de notre concept “Arrêt sur Images” afin d’apporter ses précisions à la vue de clichés photographiques en lien avec sa carrière. Une opportunité dont elle s’est servie pour se livrer sans complexe, le tout sans éluder le moindre sujet. Une rencontre sans tabous au cours de laquelle la jeune femme s’est confiée sincèrement avec son franc parlé habituel.

L’artiste a commencée par revenir exhaustivement sur un point essentiel, à savoir le choix de la cover de son album “Mūn” qu’elle voulait la plus représentative possible de sa personnalité. Tout comme la lune, elle possède de multiples facettes, dont la plupart demeurent d’ailleurs toujours inexplorées. Chilla a énormément évolué depuis l’époque de son premier projet “Karma“. Avec ce nouvel album, elle est parvenue à en dire plus sur elle, notamment concernant sa famille et ses proches. Plus enclin à s’ouvrir afin de permettre à son public de mieux la connaitre, celle qui est signée sur le label Capitol Music France avait à cœur de fendre une partie de la carapace. Ceci témoigne d’une volonté de sa part de rester moins à la surface des choses, pour aborder certains aspects plus en profondeur.

Malgré cette prise de position, elle continue néanmoins de conserver une part d’ombre non négligeable, une sorte de jardin secret impénétrable. Ses admirateurs lui apportent le supplément d’âme dont elle a besoin, et ceux qui la suivent depuis le départ ont fini par comprendre que derrière sa personnalité paradoxale se cache une mélomane pleine de talent. L’idée de base était de définitivement tourner la page avec “Karma“, un objectif clair depuis le départ. L’artiste s’est entourée d’une équipe de professionnels pour établir les fondations de son projet avec la présence de tauliers du milieu comme Youssoupha ou encore Tefa qui l’avait repéré il y a longtemps. C’est grâce à cette confiance aveugle envers ses collaborateurs que Chilla a fait le pari de prendre des risques avec une grande variété d’univers musicaux dans son oeuvre. Cette volonté se retrouve dans le choix des featurings avec des artistes capable de performer dans tous les styles, à l’image de ce que Kalash et Gros Mo savent faire.

La jeune femme a énormément pris en maturité à tous les niveaux. Chilla ne se cherche plus depuis qu’elle a compris où se situer. Son appétence pour le chant qu’elle exploite par l’intermédiaire du rap lui a permis de créer une identité artistique beaucoup plus marquée. Le travail à l’instinct fait désormais partie de son processus créatif. Elle avoue d’ailleurs avoir enregistré certains morceaux au feeling, en laissant libre cours à son inspiration du moment. L’artiste s’est également remis en question concernant sa stratégie sur les réseaux sociaux qui fonctionne dorénavant plus dans une logique de spontanéité. La musique s’est imposée comme une évidence pour Chilla, qui y percevait un moyen de subvenir aux besoins des siens.

Ses textes sont le reflet de sa propre réalité, raison pour laquelle elle évoque sans concession son enfance, en parlant notamment du moment où son existence à basculer du jour au lendemain. L’amour est une thématique nouvelle, mais surtout un sujet sur lequel la rappeuse ne pensait pas pouvoir s’épancher, du fait de sa nature pudique. Elle revient pour finir sur l’image de féministe qui a pu lui coller à la peau à ses débuts avec un message clair à faire passer. Une situation qui a pu la frustrer sachant que Chilla ne s’est jamais revendiquée comme étant le porte parole d’une cause ou d’un mouvement quelconque.

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