Menu

Top actus

Booba parle de sa fille : «Si à 12 ans, elle veut écouter l’album de Kaaris, je trouverais ça limite»

Booba

Booba -

Dans une interview accordée à Metronews.fr Booba a parlé de sa jeune fille Luna et de l’éducation qu’il comptait lui donner. Adepte de punchlines efficaces mais qui peuvent être parfois  hardcore et vulgaires le rappeur de Boulbi ne voudrait pas qu’elle écoute certains de ses textes.  «Mon rôle c’est de lui interdire d’écouter des choses nuisibles comme les miennes» déclare t-il. L’artiste considère qu’il en va de sa responsabilité parentale, indépendamment du fait qu’il soit un rappeur. «Est-ce que Quentin Tarantino voudrait que ses enfants regardent Pulp Fiction ? C’est pareil. Mon rôle de parent c’est de surveiller le “parental advisory”, de vérifier ce que ma fille écoute. Même si c’est pas mes saloperies, il faut leur expliquer. Je ne ferais pas de rap, je devrais quand même leur expliquer certaines choses» explique Booba.

 

 

Parfois accusé d’avoir une influence négative sur ses jeunes fans, Booba a toujours réfuté cette idée. Plus encore aujourd’hui maintenant qu’il est père. Il commence : «Je ne fais pas ma musique en fonction de mes enfants ou de la jeunesse. Je ne cherche pas à être un exemple, sinon je ne suis plus moi-même.» Puis appuie sa thèse en prenant comme exemple son partenaire de clash du moment Kaaris et la violence de ses textes : «Si à 12 ans, elle veut écouter l’album de Kaaris, je trouverais ça limite. À 18 ans, elle fera ce qu’elle voudra. C’est ça la liberté. Il faut les éduquer, les aiguiller mais quand ils sont grands, ils font leur choix. Je peux pas l’empêcher d’écouter du Kaaris si elle a 18 ans. Comme je ne peux pas l’empêcher de voir Pulp Fiction, si elle est majeure.»

 

 

Néanmoins, il tient à relativiser la crudité de ses textes - en recontextualisant ces derniers dans le domaine artistique – qui sont, selon lui, moins «pires» que ce qu’il peut se passer dans le monde et dans l’actualité au quotidien. «Vous savez, les infos et le cinéma, c’est pire que ce que je dis dans mes textes. Depuis quelques mois, c’est sérieux. Il y a eu l’attentat de Boston, les collégiennes prises en otages par Boko Haram, il y a eu beaucoup de choses… C’est la vie. C’est des combats, des guerres, des embrouilles, des divergences de religions et de compréhension» constate Booba. Puis il ajoute, avec un détachement et des propos qui pourraient fait bondir certains de leur chaise : «Je comprends “Je suis Charlie” et “Je ne suis pas Charlie”. Je suis juste spectateur. Pour moi, l’esclavage et la Shoah, c’est mille fois pire que ce qui se passe maintenant. Dire que ça empire, c’est relatif. Ce que fait Boko Haram, raser des villes, des villages, ça se faisait déjà avant.»

Autres actus