Disiz : «La France est en deuil d’elle même, celle d’hier est morte elle ne sera plus jamais pareille»

Disiz

Cette nuit, sur Instagram, Disiz a réagit à l’attentat qui a eu lieu hier au journal Charlie Hebdo. A travers un texte découpé en 4 parties et posté au travers de 4 clichés représentant la même image, il se dit «triste et dévasté». L’artiste confie avoir «peur pour (ses) enfants». Il y a 1 an un morceau accompagnant la sortie du film La Marche et réunissant plusieurs rappeurs dont Akhenaton, Lino et Kool Shen avait fait polémique . Nekfeu (1995) , également présent sur le morceau avait rappé «Je réclame un autodafé pour ces chiens de Charlie Hebdo» . S’en était suivi, à Libération, un échange tendu par vidéo interposée entre Disiz et Charb (ndlr : Stephane Charbonier) directeur de Charlie Hebdo décédé hier dans l’attentat. D’aprés Disiz le but était de «répondre aux amalgames» que faisaient selon lui Charlie Hebdo.

La video de l’échange entre Charb et Disiz (27 novembre 2013)

Le rappeur du 91 avoue que «leurs dessins à répétitions sur l’Islam ne (l)’a jamais fait rire». Il ajoute : «au plus profond de moi ça m’irritait, mais c’est intime, je n’ai jamais eu aucune réaction public sur ça(…) je pense que chacun dit ce qu’il veut, que chacun assume le choix de dire telle ou telle chose, mais surtout j’ai toujours pensé que la meilleure façon de montrer, de montrer, non pas de défendre, ma religion était d’être réfléchis et tempéré».

Malgré l’avis qu’il avait sur le journal Charlie Hebdo et ses dessins, Disiz déclare que le «drame horrible» d’hier lui a «glacé le sang». Il écrit : «j’ai de nouveau ce sentiment de honte, honte d’une chose que je n’ai pas faite, à laquelle je n’ai jamais pensé même dans mes colères les plus profondes».

Avec la «peur» qui l’habite, Disiz imagine la pire des situations dans laquelle il pourrait commettre l’irréparable pour défendre sa famille : «Je hais la violence, elle me tétanise. Pourtant si les chose s’envenimaient, si la guerre civile éclataient je tuerais n’importe quel malade qui s’approcherait de mes gosses».

Comme beaucoup de personnalités publiques avant lui, Disiz à une pensée pour les familles des victimes. Le rappeur finit son communiqué sur des phrases lourdes de sens.«La France n’est pas en deuil de Charlie Hebdo, ni de la liberté d’expression. La France est en deuil d’elle même, celle d’hier est morte elle ne sera plus jamais pareille».

Le communiqué de Disiz :