Menu

Top actus

Nawell Madani : Fous rires, famille, sexualité … vous allez vous reconnaître

 

Nawell Madani

Nawell Madani

Vendredi  19h40, en cette froide soirée d’ Halloween nous voici devant la Trianon, le public est déjà là. La queue s’étend sur plusieurs mètres, toutes les générations et tous les genres s’y mêlent dans une joyeuse ambiance qui précède ce type de spectacle. 10 minutes plus tard nous voilà installés et dans les 5 minutes qui suivent le show commence enfin.

 

 

Le chauffeur de salle, après les recommandations d’usage sur l’utilisation des smartphones et des selfies intempestifs, laisse place à la première partie, assuré par le duo Odah et Dako. Les deux compères se lancent dans une de leurs désormais célèbres improvisations qui n’est pas sans nous rappeler les cultissimes mots d’Eric et Ramzy qui finissent de galvaniser le public qui se languit de la vedette Nawell Madani.

 

 

Les lumières s’éteignent, la musique est lancée, la belge fait son entrée dans l’euphorie générale. Premières vannes, au fur et à mesure, ce n’est plus des barres, ce sont des poutres de rire en rafales qui traversent le public et tout le monde dans la salle semble se reconnaitre dans les situations et les personnages qui composent sa prestation.

Nawell Madani

Nawell Madani

Elle nous peint la toile de sa vie avec sincérité et sans complexe, Nawell n’interagit pas avec son public, elle fusionne avec. Tout au long du spectacle, vous allez faire connaissance avec sa famille, ses amours et ses emmerdes et une chose est sûre, vous allez rire, entre les situations hilarantes qu’elle évoque et le show incroyable de Street Dance qu’elle nous livre.

 

 

Issue d’une famille d’origine algérienne, elle reçoit une éducation traditionnelle qu’elle évoque avec beaucoup d’humour. Ainsi on fait la connaissance d’un père qui n’a pas toujours cru en ses choix et dont elle a toujours recherché la “baraka”, la grand-mère aux dents en or et tatouages berbères qu’elle comparera à Lil Wayne et le gentil “Boualem” le chien … gay de la famille.

 

 

Plus intime, elle raconte également ses premiers émois, les relations amoureuses, ses déboires et la complexité d’avoir une vie sexuelle lorsqu’on est issu d’une famille maghrébine à travers la perte de sa virginité qui fut un moment tout particulier dans sa vie de jeune femme.

Nawell Madani

Nawell Madani

Nawell qui, adolescente était un vrai garçon manqué décide à 20 ans de quitter sa Belgique natale et ses parents pour aller tenter sa chance à Paris et devenir danseuse. Elle nous livre un récit haut en couleurs de ses aventures et des épreuves qui peu à peu l’ont amené à la comédie. Du cours de théâtre à la scène du célèbre Jamel Comedy Club, en passant par le Trianon où elle triomphe actuellement et jusqu’aux planches mythiques de l’Olympia bientôt.

 

 

Plus qu’un spectacle, c’est une part de vie, un voyage spatio-temporelle dans son vécu. C’est un plat, un plat bien assaisonné, avec le goût acide d’un passé difficile mais sans cette pointe d’amertume qui viendrait tout gâcher. On écoute, on goûte son histoire et on savoure et on rit, le tout nappé d’une émotion qui ne peut pas laisser indifférent. En somme, Nawell Madani est une humoriste au talent indéniable et incontestablement une véritable artiste. C’est moi la plus belge : bon plan validé !

Par Seif

Autres actus