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Seezy : son parcours, son univers musical, Vald, Tefa, Sofiane, les Etats-Unis

SEEZY/VALD (C) PAS2SIGNAL

Véritable talent précoce, à seulement 21 ans, Seezy s’est retrouvé à produire sur de nombreux projets marquants du rap français ces dernières années, en étant sur les deux albums de Fianso, sur « Comme Prévu » de Ninho , « Confidences » d’YL, mais aussi sur « Agartha » de Vald et sur 90% des productions de « XEU », qui est d’ores et déjà disque de platine, deux mois après sa sortie.

Définitivement Seezy a trouvé la formule afin de faire fonctionner un morceau et permettre à un artiste de sortir de sa zone de confort, lui qui estime que les rappeurs n’osent pas vraiment pas prendre de risque.

Seezy s’est fait repérer sur YouTube, il y a environs 3 ans, par Merkus (ndlr : manager de Vald, Sofiane, Sniper, etc…) qui a immédiatement eu le flair. Ainsi, s’en est suivie une période où Seezy a dû affiner et perfectionner ses productions qui étaient considérées comme trop chargées, au début.

Le travail a payé puisqu’il est à l’origine du tube du moment, avec « Désaccordé » (ndlr : certifié single diamant avec plus de 35 millions équivalent streams ), qui occupe le sommet des charts depuis 8 semaines. L’histoire est belle car Seezy avait arrêté les cours afin de se consacrer pleinement à la production, laissant place au risque et à l’incertitude qui ont rapidement été effacés.

L’ambition à court terme de Seezy est claire : il ne veut pas être un simple beatmaker, mais devenir un véritable réalisateur, qui s’occuperait de l’intégralité de la création et de la direction artistique. A moyen terme, l’objectif est d’aller placer aux Etats-Unis, de se retrouver dans cette culture et dans cette vibe qu’il affectionne particulièrement, estimant que les E.U représentent le graal pour un réalisateur.

Retour sur une interview avec un beatmaker assumant pleinement de vouloir être très exposé et dont le classique est « Gucci Gang » de Lil Pump !

Interview réalisée par Thibault

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Rapelite : Donc t’as 20 ans, c’est ça ?

Seezy : 21, maintenant, depuis le 18 mars.

Rapelite : La majorité américaine !

Seezy : Ouais, on était allés à Los Angeles pour Vald, du coup, on était allés en strip-club, et à Las Vegas, j’ai rien pu faire, je me suis fait virer du casino, c’était honteux. Donc je suis resté à l’hôtel, ils se sont barrés et ils sont rentrés vers 3-4 heures du matin.

Rapelite : Sans transition, le rap est un milieu particulier, cela ne t’a pas fait de le découvrir aussi jeune par rapport à sa réputation ?

Seezy : Au début, je me suis dit c’est bizarre, je connais pas les gens du milieu, je suis quelqu’un de très réservé, et au fur et à mesure, j’ai pris de la confiance, à force de bosser avec les artistes en studio.

Rapelite : Quelle est la première chose t’ayant surpris dans l’industrie ?

Seezy : (il réfléchit) Le temps que mettait le travail, les délais d’attente parce qu’au niveau de la pression, je me suis dit ça va être à la cool, ça va être tranquille. On a toujours la pression, étant donné qu’il y en a un qui peut travailler plus que l’autre, tu dois toujours faire mieux.

Rapelite : T’es systématiquement dans cet esprit de combativité avec les autres beatmakers ?

Seezy : Oui, après je vois un autre beatmaker, on va se parler, je m’entends bien avec à peu près tous les beatmakers, tous ceux que je connais bien, par exemple Zeg.p, que je connais depuis très longtemps et qui est un mec super sympa.

Rapelite : Comment tes parents perçoivent le fait que tu sois dans ce milieu aussi jeune ?

Seezy : Mon père est très content parce qu’à la base, il voulait être footballeur, manque d’argent il ne l’a pas été, et il a toujours voulu me pousser à faire ce que j’aimais. Il m’a toujours poussé, c’est juste ma mère qui connaît pas bien le milieu donc elle me dit « fais attention dans les studios, prends pas de drogue et tout ».

Rapelite : En interview, Vald disait qu’au moment où on lui avait présenté Tefa, il le voyait comme « le mec dans les 11 commandements », ainsi lors de ta première rencontre avec lui, comment le percevais-tu ?

Seezy : Quand j’ai vu Tefa, je me suis dit Diam’s, Rohff, bref il a tout fait, je me suis dit que j’étais à côté d’une pointure. A mon âge, quand j’avais signé, vers 18-19 ans, je me suis dit que c’était bon, je rentrais dans le truc, donc j’étais plus impressionné que dans l’ironie comme Vald.

Rapelite : Tefa occupe un rôle important dans ton développement en tant que beatmaker ?

Seezy : C’est plus l’aspect business, et quelqu’un à qui je fais écouter des prods et qui me donne des conseils. C’est plus Merkus (ndlr : manager de Vald, Fianso et Seezy) qui me dit « ça c’est bien, ça c’est dégueulasse », il a aucune peine. Mais c’est ça qui m’a poussé à toujours me surpasser. A l’ancienne, j’étais beaucoup trop compliqué au niveau des prods, j’étais beaucoup trop appliqué, c’était vraiment chargé, et Merkus me disait de laisser de l’espace, maintenant c’est ce que je fais. C’est pour cette raison que je me casse vraiment plus la tête, je fais le truc et on voit ce que ça donne.

Rapelite : Avec toute la tâche de travail que cela implique, tu continues toujours les études ?

Seezy : Non je continue plus, j’ai arrêté il y a quelques mois de cela, j’avais plus le temps. C’était impossible de joindre les deux bouts.

Rapelite : Toi qui viens d’Evry, c’est une ville de Rap, entre Niska, Alkpote et bien d’autres, a-t-elle eu une influence sur ta musique ?

Seezy : Pas tant que ça, j’écoutais vraiment pas de rap, à l’ancienne, j’écoutais beaucoup de métal, et dès que j’ai commencé à faire des instrus, c’est à ce moment là que j’ai commencé à faire du rap. Donc en faisant des prods, j’ai commencé à faire du rap.

Rapelite : Etant donné que ce sont deux styles musicaux aux opposés, comment s’est opérée la transition entre le métal et le rap ?

Seezy : Je suis vraiment quelqu’un qui écoute tous les styles de musique, à part la techno hardcore. Je suis vraiment moyen moyen là dessus, et sinon j’écoute de tout donc cela s’est fait vraiment rapidement. A côté, j’avais des potes qui écoutaient tout le temps de la nouveauté, donc je faisais le tri en fonction des vibes et de mes goûts.

Rapelite : Est-ce qu’il y a des codes présents dans le métal que tu as conservés dans le rap ?

Seezy : Au niveau de la basse, je mets beaucoup de distorsion, par exemple le délire de 6ix9ine, je kiffe parce que ça crie partout, il y a de la basse disto à balle. Leurs prods sont très agressives à ce genre de mec,

Rapelite : Et quand t’écoutes du rap us, qu’est-ce que tu recherches avant tout ?

Seezy : J’écoute beaucoup les prods, mais surtout le flow, c’est ce que je kiffe le plus. Par exemple, les Migos, je m’en fous de leurs paroles, c’est le flow et la prod qui m’intéressent.

Rapelite :  T’as rencontré une difficulté particulière quand t’as commencé à faire des prods ?

Seezy : Au début, on sait pas trop comment faire sur le logiciel, ça m’a pris quelques mois avant de bien comprendre et ensuite j’ai pas eu trop de problèmes.

Rapelite : Au début, t’étais gêné quand tu présentais ton travail ?

Seezy : Très gêné, parfos je tremblottais, tu vois Fianso par exemple c’est un mec qui me dit « mets moi ça, ça et ça , fais ça, fais ça », mais il est super sympa, il y a un rapport fraternel, il rassemble tout le monde. Sinon, à force de voir les artistes en studio, tu prends de l’assurance.

SEEZY

Rapelite : Tu te rappelles du tout premier rappeur pour qui tu as placé une prod ?

Seezy : C’était Stezo Wezo, j’avais fait Shoot et Pesos, à l’ancienne, et puis mon manager avait vu ce que j’avais fait avec lui, il avait kiffé. Je faisais également des instrus sur YouTube, à l’ancienne, et c’est là où il m’a reperé, donc c’était très tôt. Ca fait 5 ans que je produis, et 3 ans que je suis signé dans sa structure, et a fait vraiment un an, un an et demi que je suis implanté dans le truc.

Rapelite : Ca fait 7 semaines que Désaccordé est au top single, tu ressens de la fierté ?

Seezy : Oui je suis fier et j’attends ma SACEM maintenant (rires), ça prend un an à venir, tous les ans. Mais t’as des répartitions tous les 3 mois mais pour un album, ça prend un an en général, l’année prochaine, ça va être sympa.

Rapelite : Pour ceux qui ne le sauraient pas, comment s’est faite la connexion entre Vald et toi ?

Seezy : Par notre manager en commun, Vald se disait c’est quoi encore ce mec de 18, 19 ans qu’on me colle dans les pattes, ce bon à rien. Ensuite, on a appris à se connaître, on a fait la première prod ensemble au studio. Il a kiffé mon délire, puis on a fait que de travailler ensemble, maintenant, on est vraiment amis, ça va au-delà de la musique.

Rapelite : Tu l’écoutais avant ?

Seezy : Non (rires). Je pense que si j’avais pas travaillé avec lui, je pense que je l’aimerais pas, c’est trop loin de mon délire musical. Je pense que j’aurais pas aimé ce qu’il faisait (rires).

Rapelite : Mais au vu de votre relation, pourquoi tu ne l’accompagnes pas sur sa tournée ?

Seezy : Non parce qu’il y a beaucoup de travail ici mais quand il sera au Zénith de Paris, c’est sûr que je serai là, on va turn-up.

Rapelite : T’as commencé à vraiment faire parler de toi après Agartha, t’as eu beaucoup plus de sollicitations quand le projet est sorti ?

Seezy : Ouais de ouf, toujours, par exemple Fianso voyait que je traînais beaucoup ici, maintenant j’y traîne beaucoup moins parce que je bosse chez moi, au casque et les seules fois où je vais au studio, c’est pour faire écouter des prods aux rappeurs et éventuellement travailler avec eux. Fianso m’avait contacté, et on a taffé direct ensemble.

Rapelite : Tu préfères travailler depuis chez toi ou en studio ?

Seezy : Au studio mais le problème est que je ne peux pas forcément être en studio à chaque fois. C’est au studio Kilomaitre que j’ai fait beaucoup de connexions, c’était Tefa et Merkus qui m’appelaient pour que je passe quand il y avait tel ou tel rappeur en studio, à chaque fois je venais. Même s’il était 23 heures ou minuit, je faisais mon sac, j’y allais, j’avais cours le lendemain, mais j’étais obligé. Quand t’as les coups, c’est opressant, c’est un double stress, j’avais le délire des partiels et la musique, en plus la darone qui me disait « arrête de faire la musique, fais ci ».

Rapelite : Tu considères que ta carrière en est à quel stade ?

Seezy : Pour moi, c’est pas encore réussi, la finalité est que je ne veux pas rester beatmaker. J’aimerais bien être un vrai réalisateur comme Kore, c’est ainsi que tu réussis. En étant beatmaker, aux Etats-Unis, ça fonctionne très bien, mais ici, c’est très différent.

Rapelite : Tu considères que t’as occupé ce rôle sur « XEU » étant donné que t’as fait 90% des prods ?

Seezy : Un peu, mais c’est un travail d’équipe, Sirius, Merkus, Tunisiano, ils ont tous été présent sur le projet, et Ovaground qui a fait Primitif. C’était pas comme Agartha où on était vraiment un gros groupe, là c’était vraiment très fermé et XEU s’est fait plus naturellement au contraire d’Agartha qui s’est fait dans la complexité. Je pense que c’est l’une des raisons expliquant que XEU a mieux fonctionné, c’est un projet très accessible, très linéaire.

Rapelite : Après sur Agartha, c’était davantage expérimental…

Seezy : Ca partait dans tous les sens, on avait pas un bon replay value alors que sur XEU, ça se répète, ça se répète. Réflexions Basses, on a eu énormément de retours dessus.

Rapelite : Tu considères que XEU t’a permis de progresser artistiquement ?

Seezy : Bien sûr, surtout sur la réalisation, Vald me disait « fais ci, fais ça, essaye plus de faire comme ça, là je suis pas fan ». Maintenant quand je suis avec des rappeurs, je leur explique ma vision des choses, ça fait pas forcément de moi un réalisateur, mais je m’en rapproche un petit peu. Après les rappeurs, je leur donne des indications en fonction de ma vision de la vibe dégagé par le morceau.

Rapelite : Sur ce projet, j’ai également l’impression qu’un rappeur vous a beaucoup inspiré, à savoir Lil Uzi Vert…

Seezy : C’est surtout à cause de moi, j’écoute que du rap américain, j’écoute pas de rap français. Vald n’est pas comme ça, il va écouter ce qu’on lui donne, mais je suis vraiment matrixé par Atlanta, j’écoute tous les rappeurs venant de là-bas, je les connais tous. J’aime bien cette vibe un peu bouncy, qu’on a pas forcément en France, c’est un peu compliqué à faire rentrer mais j’essaye de plus en plus.

Rapelite : Après, cela peut être une question l’arrivée de cette vibe spécifique en France.

Seezy : Le problème, c’est qu’il n’y a pas de prise de risque artistique quand j’envoie des prods qui sortent du lot. Après on essaye, avec Vald, de la prendre, t’as des morceaux qui font un peu cainry, par exemple Possédé, ne serait-ce qu’au niveau de la voix.

Rapelite : En tant que beatmaker, tu penses que c’est plus simple de placer aux Etats-Unis ?

Seezy : Je pense que les artistes se compliquent moins que nous, ils écoutent la prod et s’ils bougent la tête, ils rentrent dans la cabine. Le problème en France, c’est qu’il y a beaucoup d’artistes qui se braquent dès que tu proposes une nouvelle sonorité ou un nouveau truc. On essaie de faire changer ça.

Rapelite : A l’avenir, il faudra s’attendre à ce que tu essayes de sortir les rappeur français de leurs zones de confort ?

Seezy : Ah oui, c’est ça le travail de réalisateur. Récemment, j’étais avec Hornet la Frappe, et sur certaines productions, il se disait « je me brancherai jamais dessus ». Je lui ai dit vas-y on tente un truc, du coup il était surpris parce qu’il s’attendait pas à aller sur ces terrains. A la fin, ça donnait un truc de fou.

Rapelite : Si on aborde la partie juridique concernant les contrats en maisons de disque, c’est dur d’arriver dans ce milieu sans connaissance particulière en droit ?

Seezy : C’est Merkus qui s’occupe de ça, il fait tout pour moi. Au niveau des éditions, il fait tout pour être au taquet, à peu près partout. Dès qu’il y a un nouveau truc, il me dit « Seezy, faut que tu sois prêt » on a pas souvent l’occasion de se voir en studio mais il est tout le temps sur son téléphone, donc il est très réactif si on l’appelle. Merkus, ça dépasse le cadre de la musique, il est toujours là, c’est un grand frère.

Rapelite : Quels sont les avantages à être signé en maison de disques en tant que compositeur ?

Seezy : Si j’avais pas signé, peut-être que j’aurais pas eu tous ces contacts. Dès que j’ai signé, Merkus m’a placé sur plein de projets alors que c’est peut-être des mecs que je n’aurais jamais pu atteindre en étant tout seul. C’est une opportunité incroyable.

Rapelite : Dans ta façon de faire tes productions, tu penses qu’il y a une touche Seezy qui se dégage ?

Seezy : Quand je fais écouter mes prods à des mecs, ils se disent « ah ça c’est Seezy » parce que mes prods sont très agressives, mes basses sont très distordues, beaucoup de basses, et je fais en sorte que ça sonne très américain. C’est peut-être ça ma différence par rapport aux autres beatmakers, dont les prods sonnent plus françaises.

SEEZY

Rapelite : T’avais également travaillé avec Kery James, a à peine 20 ans, cela t’avait mis une certaine pression ?

Seezy : Non, après tu le vois pour la première fois, ça te fait quelque chose mais je t’avoue que j’écoute pas beaucoup de rap à l’ancienne. Quand j’avais vu Ärsenik, je voyais que Lino. C’était pareil pour Kery James, avec son groupe, c’est quoi déjà ? Mafia K’1 Fry ? (rires) En fait, je vois l’artiste en studio, dans ma tête c’est je vais lui proposer des trucs, de la nouveauté, des trucs qui tabassent, après il prend ou il prend pas.

Rapelite : Mais cela ne crée pas des difficultés de placer pour des artistes dont tu ne connais pas la musique ?

Seezy : J’aime bien justement faire ça, tu peux emmener l’artiste dans des délires différents. C’est ça que j’aime beaucoup faire avec les artistes. Après, je sais comment faire une instru de rap français, je vois ce qui se passe en France, à peu près, mais je vois beaucoup ce qui se passe aux Etats-Unis, et il y a des vibes qu’on a pas ici. On est un peu en retard, j’essaye de faire de plus en plus de prods qu’ils font là bas. C’est compliqué mais parfois, ça passe, et ça fait des très bons trucs.

Rapelite : J’aimerais parler de Sofiane, disons que c’est quelqu’un d’assez énergique, quand vous êtes en studio ensemble, vous prenez combien de temps pour faire un morceau ?

Seezy : C’est super rapide, après je l’ai jamais vraiment vu travailler en studio, je le vois tout le temps pourtant mais c’est quelqu’un qui travaille vraiment très vite, il pose très vite, et super bien en plus. Comparé à Vald, c’est différent parce qu’il met un peu plus de temps. Il lui faut le temps d’écrire, il aime pas écrire autour des gens, il aime bien être chez lui tranquille et poser ses maquettes et ensuite aller en studio.

Rapelite : J’aimerais te parler d’YL, avec qui tu as collaboré pour son album Confidences, sur Donne Nous Le avec Alonzo et la Hagra avec Fianso et Niro, j’ai l’impression que t’as rapidement cerné ses capacités et son univers pour en tirer le meilleur ?

Seezy : Ouais, c’est Bylka Prod qui m’a connecté dessus, faudrait que je lui renvoie des prods parce qu’à chaque fois, il me demande et j’oublie, mais faudrait que j’en renvoie. Ils ont kiffé le délire, il m’envoie des messages, en me disant qu’il faut qu’on retravaille ensemble.

Rapelite : Avec Vald, t’as décroché un disque d’or en moins de deux semaines, en début d’année, qu’est-ce que tu dois faire pour que ton année 2018 soit réussie ?

Seezy : Ce serait qu’à la fin de l’année, on soit double platine avec Vald, et que je place un morceau pour Booba. C’est le graal si je place une prod pour lui, pourtant on en envoie mais ça prend pas forcément ou on a pas de retour, pourtant j’ai des échos de personne qui me disent « cette prod pourrait lui plaire de ouf ». Il doit recevoir beaucoup de prods en plus et je suppose qu’à force d’en écouter, tu deviens super sélectif.

Rapelite : T’as pas peur que ton image soit trop collée à celle de Vald ?

Seezy : Sur mes réseaux sociaux, ce sont surtout des personnes qui sont axées Vald, mais ça me dérange pas. Après les artistes ne me voient pas comme le beatmaker de Vald, dans le même délire, c’est un peu comme Metro Boomin et Future. Les deux sont en collaboration mais quand Metro travaille avec un autre artiste, ça match direct, il n’y a pas de souci.

Rapelite : Et t’as déjà pensé à faire des projets de compilation, à l’image de Metro Boomin ?

Seezy : C’est l’idée, j’ai envie de faire un projet avec plein d’artistes. Je suis pas encore dessus mais on a l’idée, après je veux vraiment des gros artistes dessus.

Rapelite : Mais cela doit être compliqué à organiser…

Seezy : Je pense mais tu te poses en studio avec l’artiste, tu lui fais écouter des prods, t’es avec un autre artiste, il pose direct et le morceau est terminé.

Rapelite : C’est quoi désormais la suite des aventures de Seezy ?

Seezy : Déjà, il y a le projet de Columbine qui arrive, celui de Caballero & JeanJass, Roméo Elvis, Fianso. Je vais sur tous les fronts musicaux, Roméo Elvis, Caba et JeanJass, je les kiffe de ouf, ils sont dans la même vibe que moi. Fianso, c’est normal, depuis que je suis signé ici, je le vois. Je vais également travailler avec une YouTubeuse, Gäelle Garcia Diaz.

Rapelite : Un dernier mot à rajouter ?

Seezy : Quitter la FAC !

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