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Roméo Elvis : famille, identité musicale et visuelle, business, femmes, scène, Angèle, Damso, Sofiane

Roméo Elvis (C) FLORA METAYER

Dans le cadre de notre long format, nous avons reçu Roméo Elvis dans un environnement chaleureux, le showroom de guitares Gibson situé à Paris. Le natif de Belgique à l’influence musicale assez large allant d’Outkast à Redman en passant par Green Day ou encore les Red Hot Chili Peppers est venu pour faire la promotion de Morale 2 Luxe à Paris. Fils d’artiste, Roméo a connu très jeune MC Solaar après que son père, Marka, a repris son hit Caroline. Sa mère est d’ailleurs metteur en scène et sa sœur est Angèle une jeune chanteuse prometteuse qui a fait les premières parties du rappeur Damso en concert. Vu le contexte familial, Roméo nous confie que « l’envie de faire de la musique a été naturelle » et que « ses parents comprennent » son métier contrairement à beaucoup d’autres artistes non issus du domaine musical.

 

Ses trois projets Morale 1 Morale 2 et Morale 2Luxe sont des EP conçus avec son producteur et beatmaker fétiche belge Le Motel. Roméo nous explique de quelle façon ils travaillent ensemble. Leur alchimie a fait naître des morceaux hybrides assez forts sur les différents projets tels que J’ai vu en featuring avec sa soeur Angèle, Drôle de question, Dessert ou Chanmax. Sur Morale 2 Luxe les deux artistes se sont évertués à tenter de nouvelle expériences, ce qui explique la diversité musicale de ce projet. D’un point de vue sonorité Roméo Elvis ne s’interdit d’ailleurs rien, au niveau de son entreprenariat également. Lui qui a signé un contrat avec la maison de disques Barclay « ne se positionne pas comme un artiste underground ». Visuellement, ce fan d’art graphique propose constamment de nouveaux visuels originaux scénarisés, toujours très influencés par tout ce qui est relatif à la nuit.

 

Fan de rap Roméo nous livre son avis sur plusieurs artistes phares du mouvement : Vald, Sofiane, Damso, Hamza sont des artistes avec qui il se voit collaborer musicalement. En fin d’entretien, le rappeur se rappelle de ses débuts où le fait d’être un fils d’artiste issu d’un milieu stable le gênait. « C’était pas légitime pour des gars comme moi de commencer « le petit blanc du milieu artistique bobo » mais maintenant ça m’amuse » nous raconte Roméo. Bientôt en tournée Roméo Elvis a hâte de retrouver son public sur scène malgré ses problèmes d’acouphènes qui pourraient peut-être mettre un frein à sa carrière. « C’est une épée de Damoclès que j’ai au dessus de la tête » déclare Roméo. Quoi qu’il en soit son concert en mai au Bataclan est déjà complet et son Olympia de novembre ne devrait pas tarder à l’être aussi. D’ici la fin de l’année ou le début 2019 Roméo Elvis devrait arriver avec un premier album et passer encore une étape supérieure.

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