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Elams : son parcours, son nouvel album, les invités, Marseille, ses objectifs

Elams

Elams fait parler de lui dans le rap, depuis 2015, et a commencé à prendre une autre dimension vers 2016 grâce à l’album « Je Suis Elams », qui lui à la fois permis de générer des millions de vues et de montrer auprès du public son rap transpirant Marseille. Depuis cette période, l’artiste originaire de la cité Phocéenne n’a cessé d’enchaîner les sorties de clips et de projets, en étant toujours productif. En parallèle des millions de vues, Elams s’est également fait connaître pour différentes polémiques ayant amené un certain charme à son personnage, montrant la réalité et l’authenticité de ses textes. Toutefois, depuis un an, la carrière d’Elams a pris un tournant, en changeant d’écurie et en proposant le projet le plus abouti de sa carrière avec « Ce que l’on vit », et ses featurings de haute volée, comme Marwa Loud, Naps, RK, Fianso, Keblack Alrima. En ramenant ces artistes de divers horizons, Elams prouve qu’il est capable de s’adapter à tout type d’univers artistique, sans dénaturer le sien. Ainsi, Rapelite est parti à la rencontre du sulfureux rappeur Marseillais qui incarne idéalement la jeunesse des quartiers nord.

Interview réalisée  par Thibault

 

Rapelite : Tu t’apprêtes à sortir le quatrième projet de ta carrière, dans quel état d’esprit tu abordes la sortie de « Ce que l’on vit » ?

 

Elams : Avec mes anciens projets, j’ai découvert comme se passait la sortie d’un projet, et avec le temps j’aborde la sortie de « Ce que l’on vit », avec maturité, et surtout toujours plus déterminé, et je peux l’aborder plus sereinement maintenant.

 

Rapelite : Pour la petite histoire, je t’avais connu à l’époque avec le morceau « Devoir » où t’allais sur des terrains musicaux sur lesquels on avait pas l’habitude de t’entendre, c’était important pour toi de montrer que tu pouvais proposer autre chose que du rap marseillais ?

 

Elams : Carrément, à l’époque, j’avais essayé de montrer que je savais faire plusieurs choses et que je pouvais m’adapter à tout type d’instrumentales. Parfois t’es obligé de faire de la musique ambiancée, enfin obligé, les circonstances s’y prêtent à Marseille de faire ce type de musique. J’ai pas envie de rester dans une seule case.

 

Rapelite : Mais tu ressens l’impression de faire du rap Marseillais ?

 

Elams : Personnellement non, c’est plus le public qui a cette impression, mais c’est normal parce que je viens de cette ville, et ma musique est sûrement influencée par l’endroit dont je suis originaire, avec tous ses codes.

 

Rapelite : Il y a également eu du changement ces derniers mois, t’es passé d’une maison de disque à une autre, à savoir de Warner à AllPoints, concrètement qu’est-ce que cela a changé pour toi ?

 

Elams : On verra ça par la suite quand le projet sera sorti, mais en vrai c’est comme le transfert d’un joueur de foot d’un club à un autre, c’est exactement pareil.

 

Rapelite : Concernant « Ce que l’on vit », cela fait à peu près un an que t’en parles sur tes différents réseaux sociaux, finalement tu le prépares depuis combien de temps ?

 

Elams : En vrai, cela fait un an que je prépare ce projet, que je bosse dessus, je voulais que mon public soit tenu au courant au fur et à mesure de l’avancée du projet. En fait, sur ce projet, il y a des morceaux que j’ai faits, je les ai laissés de côté, et je suis revenu dessus plus tard parce que j’avais une nouvelle idée en tête, et du coup il y avait des nouvelles modifications à faire à chaque fois. Je pense que « Ce que l’on vit » est mon projet le plus abouti.

 

Rapelite : Justement « Ce que l’on vit » est un long format, 20 titres, à l’instar de « Réussir et Mourir », c’est un format que t’apprécies ?

 

Elams : Ouais, on en donne, c’est important, il faut pas que mon public attende pour rien. Après, au début de ma carrière, j’avais des problèmes avec la justice, j’étais recherché donc je devais enregistrer très rapidement, j’en avais 20 qui étaient prêts, en speed. Après, j’ai dû rentrer en prison, ça fait que vite je devais enregistrer un autre projet avant d’y aller. Sur « Ce que l’on vit », à la différence des autres, j’ai pu prendre mon temps, il n’y avait aucun problème, on a bien travaillé dessus, au calme, c’était une atmosphère de travail sereine.

 

Rapelite : Par rapport aux autres projets, t’as beaucoup de featurings sur celui-ci, mais comment tu les as sélectionnés, t’avais déjà un morceau de prêt et tu t’es dit je verrais bien untel ou untel à cet endroit ou avant de faire le projet tu t’es dit je veux tel artiste ?

 

Elams : C’est la deuxième option, mes invités sont des gens que j’aime bien avant tout, on se parle, et je voulais faire de la musique avec eux, fallait qu’on se connecte pour un morceau. Bon, après, il y a aussi quelques morceaux quand je leur ai proposé, je leur ai dit « J’ai fait ça, je te verrais bien dessus », et on les a faits au feeling, avec le côté humain aussi.

Rapelite : Sur tes réseaux sociaux, j’ai également remarque que tu avais une relation particulière avec ton public, tu communiques beaucoup avec eux, pour toi cela a l’air d’être essentiel…

 

Elams : C’est super important, c’est eux qui font vivre ma musique. Déjà, j’aime ma musique, mais eux aussi, ça fait que je les aime encore plus, c’est ma principale motivation de faire de la bonne musique pour les rendre heureux.

 

Rapelite : On parlait des featurings plus tôt, mais tu as invité Marwa Loud, comment s’est faite la connexion étant donné qu’Elams et Marwa, sur le même morceau, c’est loin de paraître évident…

 

Elams : En fait Marwa, on se connaît depuis le premier titre qu’elle a sorti, j’avais fait une vidéo où j’écoutais sa musique, et il n’y avait pas autant d’engouement autour d’elle, à cette époque. Je lui ai parlé naturellement, en lui disant que le son était lourd, et on a gardé contact depuis ce jour-là, même si ça monte fort de son côté, on est toujours connectés. D’ailleurs, c’est pas encore organisé mais je pense qu’on va faire le clip.

 

Rapelite : Par rapport aux différents extraits du projets, « Vamos », « Ma Beauté », « Billets », ils ont tous plus ou moins atteints les 2 millions de vues, c’est un paramètre auquel tu fais attention ?

 

Elams : Franchement, je fais pas forcément attention mais je suis toujours content de ce qui sort et surtout des bons retours qu’il y a à chaque fois. Je suis vraiment content des retours de ma team.

 

Rapelite : Et quelles sont tes attentes par rapport au projet ?

 

Elams : Je commence à être là depuis 3 ans, on va dire, mais c’est pas pour autant que j’ai de grandes ambitions, faut construire petit à petit. Après, on va viser les titres et essayer de transormer certains morceaux en hits. Même, comme en foot, on veut remporter des trophées maintenant, chaque travail a sa récompense.

 

Rapelite : Dans l’immédiat, tu vas également apparaître sur le projet de DJ Hamida, c’était important pour toi de participer à ce projet au vu de ton ouverture musicale naturelle ?

 

Elams : J’aime bien DJ Hamida, surtout ses prods, elles sont lourdes, et même humainement, c’est une bonne personne. Franchement, on a fait un bon titre, il m’a appelé, j’ai pas hésité. Je me rappelle, je l’ai connu grâce à son titre avec Kayna Samet « Déconnectés », et j’avais vraiment aimé le délire à l’époque.

 

Rapelite : En parallèle, il y a également eu un renouveau du rap Marseillais, avec l’explosion des Jul, Naps, et compagnie, qu’est-ce que cela t’inspire que la musique soit désormais mise sur ta ville d’origine ?

 

Elams : Les portes sont ouvertes désormais à Marseille, qu’est-ce que tu veux que je te dise ?

 

Rapelite : En fait, je te dis également ça parce que j’ai l’impression que ta musique est plus écoutée dans le sud, en dehors de Marseille, qu’à Marseille même…

 

Elams : Après l’important c’est de commencer à être validé chez toi, mais on est également en conquête sur Paris, actuellement. Après le public Marseillais est dur, avec la fierté, mais quand il t’aime bien, c’est quelque chose, cela te donne un autre élan.

 

Rapelite : D’ailleurs en parlant de Marseille, t’as une connexion avec Naps aussi dans le projet, c’était important de faire un morceau où vous représentez votre ville à travers un thème propre à la cité Phocéenne ?

 

Elams : Ouais, Naps est quelqu’un que j’aime bien en plus, il est simple, on a fait un gros son en plus. On se connaît depuis très très longtemps, on avait eu une connexion ensemble, dans un rassemblement, ce qui fait qu’on avait posé ensemble. Non, Naps, ça fait vraiment longtemps, j’étais petit, je devais avoir 15 – 16ans.

 

Rapelite : On parlait du fait que tu te sois développé dans les villes du sud autres que Marseille, comme Lyon, Perpignan, Nice, c’était important pour toi d’aller tourner des clips dans leur quartier et de montrer que tu peux clipper n’importe où ?

 

Elams : Le public vient aussi de là-bas, je suis beaucoup écouté à Nice, Lyon, c’est énorme comme public. Même à Nice, j’avais tourné un clip, à côté, à Vallauris, à La Zaïne, gros big up à Yanis Le Sang !

 

Rapelite : Tu dis que partout où tu passes, il y a une polémique, mais ce n’est pas pesant de devoir supporter cette étiquette ?

 

Elams : En vrai, c’est pas mon but de foutre le darawa, juste les gens sont excités d’être à mon clip et veulent parfois montrer leur bonne humeur.

 

Rapelite : Juste pour finir sur les ennuis judiciaires, ça fait partie de l’histoire ancienne l’histoire du clip de « Prétoire » ?

 

Elams : Pas vraiment, je dois passer en jugement encore.

 

Rapelite : Et sans aucune transition, le disque d’or est un objectif à court ou moyen terme pour toi ?

 

Elams : Au moins, et après on vise plus, tu connais !

 

Rapelite : Avec « Ce que l’on vit », tu penses que c’est le projet où tu devras transformer l’essai et montrer que t’es définitivement implanté dans le rap français ?

 

Elams : C’est exactement cela, et on va le prouver avec « Ce que l’on vit » qui est le projet qui me représente le mieux, de tous ceux que j’ai sortis jusqu’à présent.

 

Rapelite : Est-ce que tu as déjà eu une déception dans le rap jusqu’à présent ?

 

Elams : Une déception, j’en ai eu aucune pour le moment pour l’instant, je retiens que le positif en plus. Au début, il fallait que le public me découvre, donc il fallait s’adapter à cette période mais je n’ai pas de regret personnellement.

 

Rapelite : Et si tu avais un dernier truc à rajouter ?

 

Elams : Ce que l’on vit, le 6 Juillet !

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